Défis du lundi #2 : pour des matins (et des après-midi) qui chantent

Quand on pense routine, on pense souvent train-train, métro-boulot-dodo et mort à petit feu de la créativité et de l’envie.

Et pourtant, si vous vous êtes déjà intéressés aux méthodes de productivité, il y a un conseil qui revient très souvent : établir sa routine matinale. Non pas pour que tous les matins se ressemblent mais pour partir du bon pied pour des matins hors du commun.

C’est le thème du Défi du Lundi #2 lancé par Hélène Schmit de Exploring Happy. Je la laisse vous le présenter et vous dit à dimanche pour le bilan ! Enjoy et n’oubliez pas : on se retrouve sur le groupe Facebook pour partager nos avancées.


Bonjour à tous, et bienvenue à la 2eme semaine des Défis du Lundi !

Dans la lignée de la semaine précédente, nous allons à présent nous intéresser à comment créer une bonne dynamique dès le démarrage de votre journée de travail, et ce, chaque jour de votre semaine.

Votre défi cette semaine sera donc de mettre au point votre routine matinale. 10 à 15 minutes tous les matins pour préparer votre journée. En somme, une traduction plus détaillée de la routine du lundi matin pour préparer la semaine.

Le piège dans lequel nous tombons souvent en arrivant au bureau est de non seulement regarder nos emails, mais également de commencer à y répondre. Et d’une manière plus générale, de se lancer à tambour battant dans l’action et « l’empilage » de taches. Ou, tout à l’inverse, de procrastiner pendant une paire d’heures.

Bien commencer sa journée de travail avec un petit rituel a plusieurs bienfaits :

  • Donner du sens / prendre de la hauteur
  • Lancer la dynamique qui favorise la productivité et créer les bonnes conditions pour être réellement efficace (et ne pas rester au travail jusqu’à des heures indues par culpabilité)

Le Défi du Lundi #2

Pour découvrir ce Défi, comme d’habitude, vous pouvez regarder la vidéo dans laquelle je vous explique tout ou lire les explications plus bas.

Ce rituel est propre à chacun selon la réalité de son poste, mais inclut idéalement les points suivants :

  • Regardez votre agenda pour avoir un aperçu de comment va se passer votre journée (et verifier que vous n’avez pas oublié cette réunion tôt le matin). De la meme manière que pour le lundi, autorisez-vous à questionner, et éventuellement à replanifier ce qui était prévu si cela ne fait pas sens.
  • Scannez rapidement vos emails pour voir s’il y a un point à traiter en priorité / urgence – ne commencez pas à y répondre.
  • Fixez une intention personnelle pour votre journée en fonction de comment vous vous sentez et des éléments que le scan de votre agenda et vos emails a porté à votre connaissance.
  • Fixez vous trois objectifs « SMART » pour votre journée. Trois taches/actions qui ont une réelle valeur ajoutée et idéalement qui vont dans le sens de vos objectifs de la semaine, ceux fixés le lundi matin. Cela ne veut pas dire que vous n’allez faire que ça selon le temps à dédier à ces trois points. Ces objectifs, en plus de contribuer activement à un objectif plus global, servent à faire un deal avec vous meme : si à la fin de la journée vous n’avez fait que ces trois actions, vous serez satisfait de votre journée.
  • Commencez votre journée par la tache sur laquelle vous êtes le plus enclin à procrastiner!
  • Dernier élément (mais pas des moindres) qui est intéressant à intégrer pour éventuellement soutenir votre intention personnelle du jour: définissez à quelle heure vous voulez au plus tard finir votre journée de travail en l’état actuel de votre énergie et de vos projets personnels

C’est à vous à présent! vous pouvez soit répliquer ce rituel, soi en créer un autre. Vous avez une semaine pour expérimenter et observer les bénéfices!

N’hesitez pas à partager votre expérience sur le groupe Facebook « Les défis du lundi ».


Retrouvez tous Les Défis du lundi


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Défis du lundi #1 : dénouement

Voici mon premier compte rendu suite au Défi du lundi de cette semaine, lancé par Hélène, que j’ai tant bien que mal relevé.

Si toi aussi tu l’as suivi, partage tes impressions et ce que tu en as tiré dans les commentaires ou sur le groupe Facebook dédié


Je suis bien contente de cette collaboration avec Hélène pour les Défis du Lundi.

Tout l’objectif de Bloomr, de nos programmes et de ce blog, c’est de proposer des solutions concrètes pour s’épanouir dans son job (ou dans un autre), et c’est justement l’idée de ces défis : de prendre des actions, chaque semaine, chaque jour, pour booster son quotidien.

Je suis d’autant plus enthousiaste que ces Défis vont me permettre, moi, de prendre en main certains aspects auxquels j’ai du mal à m’attaquer. Et l’organisation en est indéniablement un !

C’est un vrai challenge pour moi, d’une part parce que je fonctionne beaucoup à l’envie et à l’intuition pour avancer au jour le jour et d’autre part parce que mes semaines sont plutôt chaotiques.
Et en même temps, je suis une fana de stratégie. Autrement dit, j’adore faire des to do list mais quand il s’agit de les suivre fidèlement, il n’y a plus personne. Je finis toujours avec 10 casseroles sur le feu dont 9 qui n’était pas prévues au menu. Si j’ai décidé d’arrêter de lutter contre ça le jour où j’ai compris que c’était ma façon naturelle de fonctionner, je suis d’avis qu’il est toujours bon de se fixer un cap pour éviter de partir dans tous les sens, tout en restant flexible sur le chemin à prendre pour l’atteindre.

Ce premier Défi tombait donc à pic pour me sortir de cette fâcheuse tendance à me disperser.

Attention alerte : dans ces posts de bilan des Défis, je vais raconter ma vie. Une fois n’est pas coutume.

Voici donc mes impressions et apprentissages suite à ce premier Défi du Lundi : une semaine bien cadrée.

RDV du Lundi Matin

Lundi matin, je me suis fixé mon premier RDV vers 10h. J’aurais préféré le faire plus tôt mais plus tôt, il fallait que je finalise l’envoi du Défi en priorité. Les semaines suivantes, je préparerai la publication du nouveau Défi le dimanche soir pour garder mes lundi matin libres.

J’ai commencé à faire le tri dans ma tête sous la douche. On y réfléchit souvent bien mieux qu’assis face à sa feuille blanche. Je me suis remémoré ma liste de choses à faire, mes sujets prioritaires du moment.

En ce moment je focalise pas mal mon énergie sur le B2B, puisque nous cherchons à affiner, renforcer et mettre en avant notre offre aux entreprises. Du coup, j’avais un peu la tête dans le guidon. Le fait de me concentrer sur un seul sujet me faire perdre pieds sur le reste, notamment sur tout ce qui touche à la création de contenu, au blog, etc.
La créativité et les idées sont comme un feu de bois : si on cesse de les alimenter, elles s’éteignent. Et dernièrement, j’ai manqué de temps pour l’écriture, la lecture, le partage de contenu et ma flamme c’est un peu éteinte.
Cette semaine, mon intention est donc double : continuer sur ma lancée B2B pour finir les projets en cours, tout en reprenant un peu de hauteur sur mes autres sujets pour rallumer la flamme et me reconnecter à ma créativité.

Intentions : reconnexion et concentration

Au niveau des objectifs, j’en ai trois en ce moment :
– Finaliser du contenu pour nos offres B2B
– Lancer ce premier défi comme il se doit
– Reprendre contact avec Les Carnets de Bloomr

A la fin de cette mise au point, je me sens bien et confiante, cette semaine va être terrible.

RDV du Mercredi aprem

Mon début de semaine a effectivement était terrible mais plutôt terriblement inconstant que terriblement efficace.
Pour commencer, le lundi j’étais en weekend prolongé donc à part le lundi matin, je n’ai pas travaillé. Ensuite mardi j’ai eu deux RDV que je ne pouvais pas annuler qui m’ont coupé ma journée.

Au final mercredi aprem, me voilà bien éloignée de mes intentions même si je reste dans les clous sur deux de mes trois objectifs.
Je regarde mon emploi du temps de fin de semaine : ce ne sera pas mieux. J’ai quelques obligations qui vont hacher mes journées.

RDV du vendredi aprem: bilan de la semaine

Cette semaine j’ai vraiment eu l’impression de n’avoir le temps de rien et c’est frustrant.
Malgré tout, j’ai réussi à remplir plus ou moins mes objectifs : un nouvel article de blog, contenu B2B finalisé, premier défi lancé.

Mais je ne suis pas très satisfaite de la façon dont tout cela s’est déroulé.

Cette semaine était l’exemple par excellence des revers du travail à son compte et à domicile : quand des obligations personnelles viennent s’insérer au milieu des journées sans qu’on ne puisse y couper, on se laisse facilement happer.

Ceci dit, ce que je retiens de ce Défi c’est que :
1) Fixer des intentions fait du bien, parce que ça permet de se reconnecter à ce qu’on ressent pas juste à ce qu’on a à faire. Et ça c’est primordial pour maintenir son énergie
2) Le fait de se donner uniquement trois objectifs donne plus de chance de les atteindre à la fin de la semaine ce qui est beaucoup moins déprimant que lorsqu’on a fait 25% d’une to do list de 15 actions. Libre à qui veut de faire aussi une to do list plus détaillée pour atteindre ces objectifs.
3) Les RDV réguliers permettent de savoir où on en est, de se remettre en selle si besoin et même si on est loin, de prendre acte sans pour autant s’auto-flageller.

De mon côté, ce qui m’a manqué c’est plus de constance dans la façon dont je gère au jour le jour…mais ça tombe bien, je crois que c’est le sujet du prochain défi !

Et puis j’ai pu clore ma semaine en beauté sur le thème reconnexion/concentration puisque j’ai passé une bonne partie du weekend sur un voilier. En mer, le temps s’arrête, laissant beaucoup de place à la contemplation. Sur le chemin du retour, samedi soir, j’étais à la barre et l’horizon était parsemé de nuages très dessinés (un peu comme ça, mais en mieux et sur une mer moins turquoise). J’ai passé une demi-heure à jouer toute seule dans ma tête à “à quoi ce nuage ressemble” et à trouver des réponses improbables (une licorne avec un mouton sur le dos). Bref, mon imagination a bien tourné. Joie et bonheur dans mon coeur.

La suite de ma vie au prochain épisode.

Et vous, qu’est ce que ça a donné ce premier Défi ?

Dites-nous tout dans les commentaires ou sur le groupe Facebook dédié aux Défis du Lundi !


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Laure, Les Aventurières : à chacune son succès, à chacune son aventure

Laure Jouteau a lancé son blog Les Aventurières il y a 3 ans.
Convaincue que chaque personne cache une pépite intérieure, et frustrée de voir autant de talents inexploités chez les femmes autour d’elle, elle se donne pour mission de libérer le génie des femmes.
Les Aventurières, c’est une communauté décomplexée de femmes qui tracent leur chemin en réinventant la définition du succès, guidées avant tout par le plaisir et l’intuition. A sa tête, Laure motive, agite et libère avec un pep’s communicatif et sans se prendre la tête.
Elle m’a raconté son parcours, ses convictions, et ses rêves pour toutes les femmes qui veulent vivre selon leurs propres règles.


La spontanéité comme guide

Quand j’ai lancé Les Aventurières, je ne savais pas quelle forme finirait par prendre ce projet. J’avais simplement envie de donner les outils et la motivation pour permettre aux femmes de faire sortir les pépites cachées quelque part en elles. Je me suis mise à raconter ce qui m’avait touché, tout ce que j’avais envie de dire et de partager, sans programmer quoique ce soit. Je me suis toujours laissée guider par la spontanéité, ce qui m’amène à constamment faire évoluer la forme que prend Les Aventurières.

J’ai par exemple fait beaucoup d’accompagnements individuels et aujourd’hui, j’ai envie de trouver d’autres formats pour transmettre. Je viens notamment de lancer L’anti-école d’entrepreneuriat pour accompagner les entrepreneures à conjuguer plaisir et succès (dans cet ordre)

Faire les choses à sa sauce

Il y a tellement de façons de faire, on a souvent tendance à se noyer dans la recherche de LA bonne façon. Mon message, c’est que ça peut très bien marcher de faire les choses à sa sauce, plutôt que de suivre les règles et méthodes établies. Pour ça, il faut vouloir s’écouter, et comprendre ce qui marche pour soi.

Quand on se lance dans un projet, c’est un positionnement qui peut être difficile à tenir, parce que les choses prennent du temps, qu’on a souvent envie d’aller vite, et qu’on est du coup tentée d’appliquer les méthodes éprouvées. Mais on peut aussi vite se perdre dans la course aux chiffres, se laisser happer par la peur de manquer, et au final perdre le contact avec ce qui nous fait vibrer.

D’ailleurs, je coach aussi des entrepreneures qui ont une boite qui marche mais qui s’ennuient parce qu’elles ne font pas ce qu’elles ont envie de faire au quotidien. On pense parfois qu’une fois qu’on aura un business établi et qui roule, on sera “arrivées”. En réalité, les phases de croissance, de doute, de remise en question, sont nécessaires pour maintenir la flamme.

Transmettre des émotions comme stratégie

J’ai beaucoup lutté contre l’impératif de trouver un positionnement très stratégique, une niche. Au fil du temps, j’ai réalisé que les marques, les personnes que je suis sont celles qui me procurent quelque chose de plus profond que juste répondre à mon besoin à un instant T.
Ce sont celles qui me transmettent quelque chose par les émotions, par une ambiance.
C’est ce que j’appelle la signature émotionnelle. C’est l’idée que les gens vont se reconnaitre dans un univers émotionnel, et donc que l’essentiel c’est de se demander : comment est-ce que je veux que les gens se sentent, qu’est ce que j’ai envie d’apporter, à quelle conversation j’ai envie de participer. Ça a beaucoup impacté ma façon d’aborder les choses, moi qui est un processus créatif très intuitif.
L’avantage, c’est que tu peux pas t’ennuyer dans univers émotionnel, même si tu peux avoir envie de le faire évoluer.

Ce que j’essaie le plus de transmettre c’est d’allier plaisir et succès, c’est-à-dire à la fois de ne pas juste se dire “je me fais plaisir donc je n’ai pas besoin d’argent”, et de ne pas non plus finir par jouer le jeu de l’argent sans se préoccuper du sens qu’on donne à tout ça.

Une pour toutes…toutes pour une

Je suis devenue féministe quand je me suis rendue compte, il y a une dizaine d’années peut-être, qu’il y avait des choses qui m’arrivaient simplement parce que j’étais une femme.
D’un côté, de nombreuses barrières s’élèvent devant nous, et d’un autre côté, il y a une réelle envie, portée par les femmes, de réinventer le succès.
Aujourd’hui, elles manquent de modèles. Par défaut, on fonctionne pour les hommes. ELes femmes sont constamment mises face à des stéréotypes de femmes parfaites impossible à tenir. D’ailleurs, contrairement aux hommes, c’est quasiment impossible pour une femme de gagner sur tous les plans, professionnel et personnel. Le statut de femme au foyer n’est plus vraiment valorisé, celles qui font passer leur carrière avant le reste sont pointées du doigt, et aujourd’hui encore, ce sont les femmes qui portent la responsabilité de la majorité des tâches ménagères et de la prise en charge des enfants. Difficile du coup de trouver un équilibre sain.

Et pourtant, il y a tellement de femmes qui revendiquent aujourd’hui la volonté d’avoir à la fois une boite qui cartonne et une vie perso, de couple, de famille, épanouissante, sans avoir à choisir entre les deux. Et qui ne voient absolument pas pourquoi ce ne serait pas possible !

Je pense que ce sont les femmes qui vont pouvoir porter ce renouveau, réinventer la définition d’une vie réussie, le sens qu’on donne au succès. Elles ont un temps d’avance sur ces sujets qui finiront d’ailleurs par bénéficier aux hommes.

Ce qui m’intéresse c’est la diversité dans les voies de réussite, et de faire sauter les blocages chez les femmes.
Être au contact de toutes ces femmes qui cartonnent a d’ailleurs fait tomber plein d’idées reçues que j’avais moi-même.
Les Aventurières, c’est une façon de faire émerger des femmes dans plein de domaines différents qui cartonnent et représentent du coup une belle variété de modèles inspirants.

Je crois beaucoup à l’esprit de collaboration. Je vois énormément de femmes qui ont envie de collaborer et de créer une vision du succès qui n’est pas celle qu’on nous a vendue, et elles ont envie de s’entraider là dedans.
Moi, j’ai envie que Les Aventurières puisse favoriser ça.


En savoir plus

Retrouve le blog de Laure, et ses différentes offres d’accompagnement : Les aventurières

Pour tout savoir sur L’Anti-école d’entrepreneuriat, c’est par ici.

Si le concept de Signature Emotionnelle a piqué ta curiosité, tu peux regarder le webinaire passionnant de Laure.

Si tu te sens l’âme d’une aventurière, tu peux aussi rejoindre le groupe Facebook Les Aventurières.

Crédit photo : Fabrice Jaume


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Défis du lundi #1 : une semaine bien cadrée

Hélène Schmit de Exploring Happy nous lance ce premier Défi du Lundi.  De mon côté, je suis dans les starting block ! 


Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, je vous propose cette semaine d’apporter plus de structure à vos semaines.

Comment ? En jalonnant votre semaine de trois rendez-vous avec vous-même, à trois moments clés de la semaine : le lundi, le mercredi et le vendredi.

Ces moments ont vocation à vous faire prendre de la hauteur sur votre travail, à vous sortir du « faire » pour vous connecter à vous-mêmes et aux objectifs moyen et long terme que vous poursuivez actuellement.
C’est ce qu’on a le plus tendance à négliger, et pourtant cela fait toute la différence en terme de gestion de votre énergie et en termes de sens et d’engagement.

Mais avant de vous lancer le défi de cette semaine, je vous propose de rejoindre le groupe Facebook dédié aux Défis du Lundi. Vous pourrez partager votre avancement, nous poser des questions, à Noëmie de Bloomr et moi, et donner votre feedback sur les Défis.

Rejoindre le groupe Facebook

Le Défi du Lundi #1

Pour découvrir ce premier défi, vous pouvez regarder la vidéo dans laquelle je vous explique tout ou lire les explications plus bas.

1e RDV : Lundi matin

Lundi, en tout début de journée, prenez 15 minutes pour réfléchir aux 3 points suivants :

1/ Fixez une intention personnelle pour la semaine, en fonction de comment vous vous sentez (fatigue, stress, doutes, ou au contraire entrain, excitation, confiance,…).
Par exemple : « je veux que ma semaine soit stimulante et dynamique », ou au contraire « je veux que ma semaine soit dédiée au calme pour le travail de fond » ou encore « je veux prendre 2 heures de pause chaque jour et rentrer chez moi au plus tard à 18h » …

2/ Au vu des priorités du moment, mais aussi de vos objectifs long terme, fixez trois objectifs pour la semaine. Exemples : faire avancer un projet donné, initier une collaboration, lancer des actions commerciales, résoudre un blocage avec un client ou un .
Faites en sorte que ces objectifs soient suffisamment précis, et réalistes.
-> Ces points seront ensuite quotidiennement traduit en objectifs journaliers chaque matin (sujet de la semaine prochaine)

3/ Faites le point sur votre agenda de la semaine et questionnez les réunions programmées de manière constructive.
Autorisez la flexibilité et soyez pro-actif. N’hésitez pas à re-planifier ou annuler une réunion, ou proposer une alternative, si vous le jugez nécessaire.

Dans les semaines qui viennent, en complément, intégrez ces deux points pour les lundi matins:
– Evitez de traiter vos emails dès la première minute le lundi matin, à moins qu’il y ait une immense urgence. Commencez pas ce temps pour vous avant de vous plongez dedans. Assurez-vous juste que vous avez le temps d’arriver.
– Prenez l’habitude de ne pas mettre de réunion avant 10h du matin le lundi

2e RDV : Mercredi après-midi ou fin de journée

Ce rendez-vous de mi-semaine est là pour faire le point sur votre état personnel, l’état d’avancement de vos objectifs, et le déroulement des trois premiers jours de la semaine.

Il consiste en 3 questions :

  1. Comment vous sentez vous? Qu’est ce qui vous a influencé positivement? Négativement
  2. Où en êtes-vous de vos objectifs? Pour quelles raisons?
  3. Que pouvez vous ajuster pour les deux jours restants pour être efficace tout en vous respectant ?
    Exemples : alléger votre agenda; programmer ou annuler une réunion; vous assurer plus de plages sans interruptions pour le travail de fond; arriver un peu plus tard (ou tôt) le matin; prendre une plus longue pause déjeuner…

3e RDV : Vendredi après-midi ou fin de journée

Il s’agit ici de clôturer sa semaine en prenant de la hauteur avec 3 actions :

  1. Listez vos réussites et difficultés de la semaine. Quelles sont les leçons à en tirer ou les choses à ajuster en conséquence?
  2. Vos priorités ont elles évoluées du fait d’événements survenus dans la semaine? Si oui, ajustez-les en conséquence pour la semaine à venir.
  3. Faites le point sur votre agenda de la semaine suivante et assurez vous que votre lundi matin est libre, au moins jusqu’à 10h.

Plus généralement, le vendredi est un bon moment pour réfléchir à vos objectifs, priorités, stratégie. Faire le point sur la semaine et préparer celle à venir. Dans la mesure du possible, au-delà d’un rapide point de clôture de la semaine (et préparation de la suivante), le vendredi après midi est un moment propice à un changement de cadre, à une exploration des opportunités, de votre stratégie…

Le vendredi, évitez de mettre une réunion après 14h et, idéalement, prévoyez un peu plus de temps pour ce 3e rendez-vous que pour les précédents. N’hésitez pas à changer d’environnement de travail pour favoriser la réflexion et la créativité

Passez une excellente semaine et n’hésitez pas à partager vos expériences et questions sur le groupe Facebook dédié aux défis du lundi!

On lance ‘Les défis du lundi’ !

Voilà quelque temps que je caressais l’idée de lancer une nouvelle rubrique style ‘laboratoire’, pour tester moi-même des exercices, méthodes et outils pour me développer et être encore mieux dans mon job au quotidien, et partager avec vous ce que ça a donné.
Autrement dit, l’idée était de me servir de toi, chers Bloomr’z, pour m’aider à tenir mes engagements face à toutes ces choses que j’ai vraiment envie d’essayer mais que j’ai bien souvent du mal à tenir, prise dans mon tourbillon quotidien.

Et justement, je repoussais le lancement de la rubrique depuis quelques semaines, trouvant que ce n’était jamais ‘le bon moment’ pour me lancer le premier défi.

Jusqu’à ce que je rencontre Hélène Schmit.

La première fois que nous nous sommes (virtuellement) rencontrées, Hélène sirotait une noix de coco dans un coworking à Bali. Le cadre était posé.
Nous avons eu une longue conversation, à l’image de cette entrée en matière : rafraîchissante comme de l’eau de coco et chaleureuse comme l’île des dieux.

Hélène Schmit est une ‘activiste du bonheur au travail’. Elle a crée Exploring Happy. Elle propose notamment des accompagnements pour apprendre à mieux gérer sa propre énergie dans son travail et ainsi s’épanouir plus et mieux s’organiser, et aide également les entreprises à faire en sorte que leurs équipes travaillent ensemble en bonne intelligence.

Après quelques minutes de discussion, j’ai eu un éclair de génie (si, carrément) : ce serait Hélène qui me lancerait les défis hebdomadaires.

Je lui ai proposé, elle a dit oui.

Et cette nouvelle rubrique ‘Les défis du lundi’ à vu le jour dans la foulée.

Tous les lundi matin donc, Hélène me lancera un défi sur une thématique spécifique.
Le défi aura pour objectif de m’aider à améliorer ma façon de travailler ou d’envisager mon travail au quotidien, avec toujours comme but de me sentir encore mieux dans ce que je fais. Les thématiques peuvent être très variées : créativité, efficacité, respect de son tempo, gestion de l’énergie, perfectionnisme, etc.

Le défi se déclinera soit sous forme d’un exercice à répéter quotidiennement pendant une semaine, soit sous forme de plusieurs exercices sur un même thème. Les exercices resteront courts, de l’ordre d’une quinzaine de minutes max par jour.

Hélène vous a fait une petite vidéo de présentation d’elle-même et de cette nouvelle rubrique :

Retrouve Hélène sur Instagram et Facebook.

A la fin de la semaine, je partagerai mes impressions et l’impact du défi sur mon quotidien.

Le tout en espérant que tu m’accompagneras dans ces challenges ! Plus on est de fous…

On démarre lundi prochain, le 19 juin !

Inscris-toi maintenant pour recevoir dès lundi prochain le premier challenge dans ta boîte aux lettres.


 

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Tu as tout essayé pour trouver ta voie…en vain ?

Tu as tout lu, tout testé. Tu en es à ton énième programme, bouquin, questionnaire, atelier, pour savoir quoi faire de ta vie. Tu as écumé tout le web à la recherche du super guide en 6 étapes pour trouver le job de tes rêves ou découvrir tes passions.
Tu as déjà fait 10 tests de personnalités, affiné 5 fois la liste de tes valeurs, listé toutes tes compétences et passé en revue ton enfance dans les moindre détails pour te reconnecter à tes passions.

Et pourtant, tu as la désagréable impression de n’arriver à rien dans ta réflexion sur ton avenir professionnel.

Alors pourquoi ça coince ? Pourquoi tu n’avances pas ?

J’ai souvent remarqué que mes envies de changer suivent une sorte de cycle. Malgré tous mes efforts, je finis souvent par opérer un virage…à 360°.
J’identifie un problème que j’aimerais résoudre dans ma façon d’être, de travailler, d’apprendre, donc je cherche des solutions et des outils pour m’attaquer à la question. Pleine d’entrain, je teste tout un tas de choses, et puis je m’essouffle, je reprends mes bonnes vieilles habitudes et retour à la case départ.
Jusqu’à la prochaine fois où je me redirai qu’il faut vraiment que j’y remédie, je rechercherai des nouvelles solutions, et pleine d’entrain…tu connais la suite.

Au final j’ai l’impression de tourner en rond et de ne jamais réussir à me débarrasser de mes vieux démons.

Prenons le cas de ma procrastination chronique.

J’ai tout essayé pour y mettre fin et booster ma productivité : les routines matinales, les applis pour gérer ses to do list, le journaling… j’ai lu des centaines d’articles et des piles de bouquins.
Chaque lecture me redonne une dose de motivation mais qui s’épuise au bout de quelques jours…et je me fait culpabiliser de plus belle.

Jusqu’à ce que je réalise qu’au final, cette recherche frénétique de l’outil parfait qui mettrait fin à cette tare sapait mon moral plus qu’autre chose et que si ça ne marchait pas, ce n’est pas que j’étais nulle ou mauvaise, mais parce que ce n’était pas moi. Toutes ces méthodes et ces outils allaient à l’encontre de ma façon de fonctionner.

Quel intérêt de lire les conseils de quelqu’un super efficace, capable de se lever à 4h du matin, d’abattre 80% de son travail avant 9h du matin, et de respecter à la lettre une to do list de 3 actions par jour si tout dans ma façon de fonctionner naturelle va à l’encontre de ces habitudes ?

Je n’arrive pas à tenir une routine matinale parce que ces deux mots sont chez moi des oxymores : jamais deux matins ne se ressemblent dans ma maison.
Toutes mes todo lists finissent par faire des kilomètres parce qu’elles me servent de décharge à idées plus qu’autre chose et que je priorise ce que je fais chaque jour à l’instinct plutôt que rationnellement.
Bref, je ne deviendrais probablement jamais cette personne et au fond, je n’ai pas tellement envie de le devenir.

Vive la frugalité informative

J’ai donc fini par prendre mon courage à deux mains et me suis désabonnée de toutes les newsletters que je n’ouvrais plus, y compris celles des superstars de la productivité qui me promettaient toutes les astuces pour, au choix, multiplier mes ventes par 100 et devenir millionnaire en deux jours, ou écrire 3 articles par jour et bien sûr devenir millionnaire en deux jours ou rassembler une communauté de 100000 personnes et, vous l’avez deviné, devenir millionnaire en deux jours.

J’ai filtré tous les discours qui me faisaient culpabiliser parce qu’ils me donnaient l’impression de n’être pas assez ceci ou pas assez cela, ceux qui me disaient que la réussite m’attendait au coin de la rue et qu’il ne tenait qu’à moi de saisir ma chance.

A la place, je n’ai gardé que ce qui me porte et m’anime, ce qui est en phase avec mes valeurs, ce qui me donne envie d’aller de l’avant, ce qui m’inspire pour avancer dans toutes mes imperfections, et agir.

Alors, tu vas me demander : est-ce que tu as réglé ton problème de procrastination pour autant ? Ben non.
Mais à vrai dire, j’ai la secrète conviction que c’est ma façon bien à moi de fonctionner et j’ai décidé de l’accepter. Si je procrastine, c’est que quelque chose coince, et je sais maintenant qu’il vaut mieux que cherche à débloquer le schmilblick plutôt que de me replonger dans mes to do de to do lists.

Alors, si tu te sens toujours bloqué.e malgré tout ce que tu as tenté pour avancer dans ton projet professionnel, peut-être que pourrais-tu toi aussi adopter la « frugalité informative » ?

Autrement dit, accepte qui tu es, arrête de lire ce qui te déprime au lieu de te donner des ailes et choisis soigneusement le contenu sur lequel tu vas porter ton attention.
Qu’est-ce que tu as besoin d’entendre ? Qu’est-ce qui nourrit ta motivation, ton optimisme ?
Quel discours fait chanter ton coeur ?

Dote-toi des bons outils

Ensuite réfléchis à ta façon de fonctionner pour identifier des outils qui peuvent réellement t’aider.
Est-ce que tu arrives à avancer seul.e ou est-ce que tu as tellement tourné et retourné le problème dans ta tête, que ce dont tu as besoin aujourd’hui c’est de quelqu’un pour faire miroir ? Ou une façon vraiment différente d’aborder la question parce que tu as déjà essayé tous les grands classiques ?
Est-ce que tu sens que tu as besoin de coucher tes idées sur le papier pour les structurer, les classer ou est ce que tu as besoin de réapprendre à rêver et de sortir de tes schémas de pensées habituels ? Ou de te laisser du temps pour mûrir tes sujets ?
Est-ce que tu préfères réfléchir à ton bureau face à une feuille blanche ou prendre l’air et laisser les pensées venir ?

Si tu es quelqu’un de très créatif et que tu n’as fait que des tests qui te mettent dans des cases…
Si tu es quelqu’un qui a besoin de voir un résultat immédiatement et que tu as choisi un programme sur 6 mois…
Si tu avances dans l’échange et que tu n’as lu que des bouquins…
Si tu as suivi un programme qui te promettait de te rendre riche alors que tu cherches avant tout à être zen, qui te montrait comment créer ta boite alors que tu as besoin de la sécurité du salariat, ou qui était rédigé de façon très familière qui te faisait grincer des dents…
Il n’y a rien d’étonnant à ce que tu n’en aies pas tiré tous les bénéfices, voire que tu ne sois pas allé.e jusqu’au bout.

Entre les livres, les programmes en ligne, le coaching, les ateliers collectifs, les bootcamps, les MOOC, les webinars, entre ceux qui se concentrent sur la recherche d’un job, sur la création de son entreprise, sur comment apprendre à “se vendre”…la palette des outils disponibles pour t’aider à te construire un parcours professionnel qui te ressemble est vaste.
Or, aucun outil ne peut plaire à tout le monde.
Si tu ne veux pas t’épuiser à essayer tout ce que tu trouves dans l’espoir de trouver la bonne solution, réfléchis à ce qui correspondrait vraiment à ton besoin.

Parfois aussi, le problème ne vient pas forcément de l’outil. Parfois il y a un petit grain de sable qui bloque la machine à penser et à avancer. Une peur, un obstacle, une croyance, qui enraye tout.
Dans ce cas, il s’agit de trouver ce qui t’aidera à déloger ce grain de sable pour mener à bien ta réflexion. Ça veut dire travailler ta confiance en toi pour ouvrir ensuite tes horizons, ou apprendre à surmonter une peur de l’échec pour pouvoir te lancer ou encore te libérer de certaines idées reçues sur l’argent ou à quoi “devrait” ressembler la réussite pour pouvoir tracer ton propre chemin.

Dans tous les cas, ne désespère pas ! Même si tu as l’impression de ne pas avancer, chaque petite action que tu as entreprise t’as permis de faire au moins un micro pas de plus dans la bonne direction.


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[Reconversion] Ariane, diététicienne : pimenter sa vie professionnelle en alliant nourriture et contact humain

Ariane Grumbach est une des diététiciennes les plus populaires du web français. Et pour cause : sur son blog, pas d’injonctions culpabilisantes ni de super astuces régimes, Ariane milite pour le plaisir de manger. Si sa passion pour la nourriture a toujours fait partie de sa vie, ce n’est qu’à 37 ans qu’elle en fait l’ingrédient principal de son métier, et se reconvertit dans la diététique après plusieurs années dans le marketing, la communication et le conseil. Elle nous raconte ce virage audacieux et réussi.

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Je suis diététicienne nutritionniste, j’accompagne les personnes pour modifier leur alimentation. Mais quand je me présente, j’utilise toujours un oxymore : ‘diététicienne gourmande’ ou ‘diététicienne du plaisir de manger”. Je suis un peu atypique par rapport à l’image qu’on a de la diététicienne parce que je suis pour le plaisir de manger et contre les régimes.

Un de mes credo c’est vive la liberté alimentaire ! S’écouter soi, écouter ses envies et ne pas écouter tout ce qu’on entend sur ce qu’il faudrait manger et ne pas manger. Je prône la tolérance entre mangeurs et le respect des choix de chacun. Je parle beaucoup de donner de la souplesse, pour trouver une façon de faire adaptée aux rythmes de vie de chacun. Je suis pour prendre les personnes dans leur individualité et les accompagner vers un changement durable.

C’est justement ce que je préfère dans mon métier : la rencontre individuelle avec les patients, la singularité de chaque personne et le fait de pouvoir les aider à être en paix avec la nourriture en prenant en compte leur particularité. C’est très satisfaisant et gratifiant, d’arriver à remettre la nourriture à sa place dans la vie de quelqu’un.

Des débuts sans vocation

J’étais bonne élève mais sans aucune vocation. Je n’avais pas d’idée de ce que je voulais faire donc j’ai suivi un cursus bac scientifique, prépa puis HEC et je suis rentrée par hasard chez Air France. J’y ai fait de la communication et du marketing, à l’époque c’était une entreprise qui offrait de bonnes opportunités d’évolution. Au bout de 11 ans, j’ai eu envie de voir autre chose et j’ai fini par partir. Je suis rentrée dans un cabinet de conseil pour m’occuper des relations clients, puis j’ai fait de l’accompagnement du changement mais côté humain, dans des projets informatiques. Je suis restée 5 ans dans ce cabinet de conseil mais je n’étais pas très heureuse et en 2005, à 37 ans, j’ai commencé à réfléchir à un changement de métier.

Rencontre à point nommé avec le métier de diététicienne

En fait ce qui m’a toujours intéressée, et je m’en suis aperçue au fil du temps, c’est les gens, l’humain. J’ai décidé de faire un bilan de compétences, pour voir si je ne pouvais pas me tourner vers les ressources humaines ou l’accompagnement de carrière.
Une amie m’avait conseillée d’aller à la cité des métiers pour passer en revue l’éventail des possibilités. Comme je suis un peu paresseuse, je me suis rabattue sur une liste de métiers d’un site d’orientation sur internet et c’est comme ça que je suis tombée un peu par hasard sur le métier de diététicienne. J’ai réalisé que la nourriture était quelque chose qui était central dans ma vie depuis longtemps et que ce métier me permettrait de concilier personnes et nourriture.

C’est un métier qui ne faisait pas du tout partie de mon paysage mental.

Je n’y avais jamais pensé parce que c’était très loin de moi, même si j’avais déjà eu des fantasmes d’ouvrir un restaurant, un salon de thé, de faire quelque chose autour de la nourriture.

Un virage audacieux mais serein

Je me suis donc lancée dans la diététique et ça a été comme une révélation. J’ai entamé les études par correspondance parce que financièrement je n’avais pas les moyens d’arrêter de travailler. Le programme sur 2 ans était énorme, c’était un peu fou, je travaillais le soir et le weekend. Mais j’avais décidé de ne pas me mettre trop de pression, que ça prendrait le temps que ça prendrait, et finalement, j’ai eu mon diplôme du premier coup.

Je me suis d’abord installée à mi-temps, il y a 10 ans, le temps de démarrer mon activité et au bout d’un an et demi j’ai basculé à plein temps.

Ce parcours était sans doute nécessaire, d’abord pour me donner confiance en ma capacité à accompagner des personnes, à comprendre certains comportements complexes et me donner une certaine assurance que je n’avais pas plus jeune. Aujourd’hui, j’adore la liberté et l’indépendance d’être ma propre patronne mais je ne crois pas que j’en aurais été capable à 20 ans. Et puis, ça ne me serait pas venu à l’idée je pense, étant brillante élève au lycée, de faire un BTS.

A la découverte de nouveaux outils

Je me suis rapidement rendue compte que le sujet était encore bien plus complexe et passionnant que ce que j’imaginais au départ et j’ai complété mon apprentissage avec d’autres formations pour découvrir de nouveaux outils. Je me suis formée auprès de l’association le G.R.O.S.* (Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids) qui ont une approche globale du comportement alimentaire qui intègre une dimension psychologique, et j’ai suivi des formations sur les émotions, sur certaines thérapies d’acceptation…
Ce qui est complètement dingue, même si les études sont en train de changer, c’est que c’est un BTS en 2 ans avec 0% de psychologie alors que le métier c’est 80% de psychologie.

Par la nourriture on a accès à beaucoup de clés de compréhension affective, relationnelle, autour de l’estime de soi, etc.

Transmettre son message avec passion

Au delà des personnes qui viennent en consultation, j’avais envie de toucher un public plus large pour les aider à destresser par rapport à l’alimentation, à mieux accepter leur corps. J’avais envie d’apporter ce message de tranquillité au plus grand nombre. J’utilise pour cela tous les moyens possibles, dont mon blog que j’ai démarré pour me faire connaitre, valoriser ce que je faisais et défendre mon point de vue sur l’alimentation, puis les livres qui ont suivi. C’est aussi cette diversité qui rend mon métier riche et intéressant.

Je pense que c’est parce que je suis passionnée par mon métier que j’ai réussi à prendre cette place là sur internet.

Avant, je ne savais pas communiquer sur ce que je faisais, je ne réseautais pas, j’avais du mal à parler de mon métier, parce que ça m’intéressait moins. Maintenant, je me sens a ma place et je sens que j’ai des messages à faire passer, donc ça se fait naturellement sans que j’ai besoin de me forcer.

Le fait d’être passionnée par ce que je fais m’a permis de surmonter une certaine timidité.
Par exemple je me suis inscrite sur Twitter et tout le réseautage mi-virtuel/mi-réel me plait énormément et m’apporte beaucoup dans les rencontres que ça suscite.

Les clés du succès : patience, zen attitude et écoute de soi

J’ai une grande capacité a être dans le présent et a faire une chose après l’autre, à ne pas être dans le fantasme, mais à travailler au jour le jour, avancer étape par étape. Je me suis dis « d’abord réussis tes études après on verra », ensuite une fois que j’ai eu mon diplôme je me suis installée, etc. J’avance en me concentrant sur le présent et ce qu’il y a à faire, une chose après les autres.
J’ai aussi une assez bonne capacité à ne pas me stresser, ne pas m’angoisser. C’est un chemin, qui est venu avec l’âge. A 20 ou 25 ans je n’étais pas vraiment comme ça même si j’ai toujours su résister à la pression, dire non et poser des limites. Je vous l’ai dit, je suis un peu paresseuse, alors je ne me mets jamais trop de pression.

Je dis toujours qu’il faut écouter son intuition pour se détacher un peu de ce que disent les autres parce que l’environnement peut devenir un frein si on est entouré de personnes qui projettent un peu leurs angoisses, qui nous disent que ce n’est pas forcément le bon moment, qu’on ne va pas y arriver, etc.

C’est important de se recentrer sur soi, de s’écouter et si on se dit que c’est le bon moment, d’y aller.

Et prendre son temps. Même si ça prend 2, 3, 5 ans, à l’échelle d’une vie ça vaut le coup.


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Ariane est une Bloomeuse ! Lire son portrait sur Bloomr

Le site d’Ariane : Arianegrumbach.com
Le blog d’Ariane : L’art de manger
Son profil Twitter : Arianegrumbach

Ariane a écrit un livre, publié aux éditions Carnets Nord : La gourmandise ne fait pas grossir ! 

* Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids : gros.org


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Comment combiner toutes ses passions dans un même métier ?

Quand on a plusieurs passions ou centres d’intérêts, le premier réflexe est souvent de réfléchir à un métier qui pourrait toutes les rassembler.

On se retrouve à chercher le métier qui combine dans une alchimie parfaite notre passion pour le jardinage, la cuisine, les voyages et l’organisation d’évènements. Ou alors on cherche frénétiquement le fil rouge qui relie tous ces centres d’intérêt autour duquel on pourrait articuler notre métier. Sauf qu’il n’existe pas forcément.

Le risque c’est de se retrouver bloqué sur la recherche de l’idée qui ne vient pas. Les multipotentiels peuvent être particulièrement confrontés à ce problème.

Oui, allier son métier et ses centres d’intérêts peut être une bonne idée (sans que ce ça devienne une injonction) et je t’encourage fortement à réfléchir à ce qui te fait vibrer en général pour avancer dans ton projet professionnel, mais pas pour chercher à tout caser dans un métier.

A la place, deux stratégies sont possibles:

  • La première est de choisir de tirer un seul fil, de limiter tes choix. Certains passe-temps sont plus faciles à traduire en métier que d’autres. Si tu adores la traduction et le macramé, peut être qu’il vaudrait mieux garder le macramé comme hobby au départ (mais peut être pas !).
  • Choisis ce qui te parle le plus, ce qui est le plus “toi”, ce qui est prioritaire dans ta vie.

L’autre stratégie est de prendre de la hauteur pour chercher un dénominateur commun global entre tous tes centres d’intérêts (le fameux fil rouge). Prendre du recul est toujours utile, parce que cela permet de changer de niveau logique, et de ne plus penser en terme d’activités précises, mais plutôt en terme de valeurs essentielles qu’elles véhiculent. Cela permet de sortir du faire, pour aller dans l’être et générer de nouvelles idées.
L’exercice n’est pas évident, parce qu’il faut souvent creuser au delà de l’évidence.

Voici un petit exercice pour t’aider :

Etape 1 : Creuser

Partons du principe que tu as réfléchi à tout ce qui te fait vibrer au sens large (activités, sujets, domaines…).

Tu te retrouves probablement avec des mots clés qui, de prime abord, sont difficiles à relier à un métier. J’aime la cuisine, chiner, passer du temps avec mes enfants, lire, faire de la randonnée en montagne, développer mes connaissances en psychologie positive…
Ces éléments ne sont pas toujours une matière suffisante pour identifier comment les traduire en un projet professionnel concret. Ce n’est pas parce que tu aimes la rando que tu as envie de devenir guide de haute montagne !

Pour extraire les pépites de ces différents éléments, tu vas devoir creuser, pour aller chercher ce qu’ils cachent en profondeur.

Pour chaque élément, demande-toi :
Qu’est ce qui t’incite à faire ces activités, qu’est ce qui te motive ? Qu’est ce que tu préfères ? Qu’est ce que tu en retires ?

Par exemple, tu aimes la randonnée. Pourquoi ? Concrètement, qu’est ce qui te donne la patate quand tu marches en montagne ? Qu’est ce qui te pousse à faire de la rando ? Qu’est-ce que ça t’apporte tant dans ta relation à toi même qu’aux autres ? Qu’est-ce que tu mets en oeuvre comme aptitudes ? Quel sens est-ce que ça a pour toi ? Quelles valeurs mets-tu en oeuvre ?

Est ce que c’est de découvrir de nouveaux chemins ? De prendre de la hauteur sur le paysage ? D’être au contact de la nature ? De te surpasser ? De te concentrer sur ta respiration et tes pas sans penser à rien d’autre et de pouvoir faire le vide ? De t’isoler du reste du monde ? D’accéder à des lieux autrement inaccessibles ? D’encourager ceux qui ont du mal en fermant la marche ? De partager les sentiers que tu as découverts avec d’autres randonneurs ?

Tu peux encore creuser plus loin. Qu’est ce que tu aimes dans le fait de te surpasser ? Que c’est entre toi et toi même ? Que ça te demande de trouver le rythme parfait ? Que tu as un objectif concret à atteindre (le sommet) ?
Se surpasser dans la randonnée ne signifie pas la même chose que se surpasser en escalade, en natation, ou en sport d’équipe.

Après cette première étape, tu devrais déjà avoir une matière beaucoup plus riche.
Si tu fais cet exercice pour chaque élément de ta liste, tu commenceras peut être à entrevoir des connexions.

Etape 2 : chercher les liens

L’heure est venue d’enfiler ton habit d’examinateur objectif pour observer cette liste à la loupe. Essaie de faire comme si cette liste ne parlait pas de toi mais de quelqu’un d’autre, pour faire taire les petites voix qui te disent que vivre du macramé, c’est impossible.

Ta mission est d’identifier une trame, un fil rouge qui connecte ces idées entre elles.

Par exemple, pour la cuisine comme pour la randonnée, on peut envisager ces activités comme des défis qui exigent de progresser par étapes bien définis vers un objectif clair : un plat bien présenté ou le sommet d’une montagne.

Un indice à en extraire peut donc être que tu gagnerais à trouver un métier qui te permette d’avancer étape vers étape avec à l’horizon un résultat bien précis attendu.

Pour trouver la trame, cherche des modes de fonctionnement qui reviennent, des valeurs motrices, des types de personnes, des domaines d’activités, des bénéfices retirés, une vision de particulière de la vie, une cause commune…

Tu trouveras peut être un fil rouge très spécifique : par exemple, tout ce qui touche à l’aviation. Ou au contraire quelque chose de beaucoup plus large, par exemple, s’amuser, réparer, utiliser ton corps, créer…

Si tu as l’impression que ton fil rouge est trop large, essaie de continuer à creuser.

A la fin de cette étape, tu auras peut être identifié une trame commune ou au contraire, tu en auras plusieurs que tu ne parviens pas à connecter.

Etape 3 : générer des idées

Si tu as trouvé un fil rouge unique, qui connecte tout ce qui te plait :
Mène l’enquête pour identifier tout ce qui peut exister comme métiers autour de ce fil rouge.
Dis-toi que tu n’as pas besoin d’avoir une idée parfaitement aboutie de cette ligne conductrice. Tu peux commencer par tirer un fil, et voir où ça te mène, l’affiner avec le temps, le préciser, en parler autour de toi, poser une colle à ton entourage (si je te dis « un métier pour lequel on avance étape par étape vers un objectif », à quoi tu penses ?)

Si tu as plusieurs trames :
Tu peux essayer de les combiner, ou en privilégier une qui te semble plus épanouissante, plus importante pour toi aujourd’hui.

Cet exercice va t’aider à ouvrir tes horizons, et à ne pas te focaliser sur une ou deux passions pour les transformer à tout prix en métier.


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[Reconversion] Claudia, prof de yoga : redonner le sourire

A 28 ans, Claudia a déjà opéré une reconversion réussie. Aujourd’hui prof de yoga épanouie, elle a d’abord travaillé comme attachée culturelle avant de s’autoriser à suivre sa passion. Elle qui était plutôt du genre angoissé, elle a su surmonter ses peurs et son stress et se lancer dans ses projets avec aplomb et énergie. C’est riche de cette expérience qu’elle aide ses élèves à retrouver à leur tour plus de calme et de sérénité. Pour Bloomr, elle revient sur son parcours.

—————————–

Je suis prof de yoga depuis un peu plus de 2 ans. Je combine deux volets : du présentiel avec les cours que je donne à Paris et du virtuel, à travers mon blog et les programmes en ligne et ebooks que je vends, ce qui me permet de toucher des gens partout dans le monde.

J’adore mon métier, je me lève pleine d’enthousiasme le matin. Je sens que ce que je fais a de la valeur et des effets, je me sens à ma place et c’est super précieux. Je pense que j’ai trouvé mon socle et je ne me vois pas m’en lasser.

Le moment que je préfère, c’est le soir, quand je retrouve les élèves pour mon cours. C’est une belle gratification de les voir évoluer, de voir ce que la pratique du yoga change en eux, surtout que je suis à Paris, qui est une ville plutôt stressante, et c’est une sensation géniale de les voir repartir avec le sourire.

Entre la fierté d’avoir un job et le sentiment de ne pas être à sa place

Je suis arrivée là par des chemins de traverse et quelques bifurcations.
J’ai fait des études de lettres, de langues et de culture et patrimoine et je suis devenue attachée culturelle pour une mairie. Pendant 2 ans, je me suis occupée d’organiser des expos, concerts, événements etc.
Mais même si j’étais fière d’avoir un job, des responsabilités et la chance d’avoir des collègues sympa, au bout d’un moment la lassitude s’est installée, d’autant que le rapport hiérarchique ne me convenait pas. J’ai commencé à me remettre en question, à lire sur les métiers du bien être, et à réfléchir à autre chose.

J’étais en CDD de la fonction publique. Quand on m’a demandé si je renouvelais mon contrat, j’ai dit non. Personne ne s’y attendait mais je sentais que je ne m’épanouissais pas, que ce n’était pas ma voie, j’ai préféré arrêter.

Le déclic grâce au bilan de compétences

Sur les recommandations d’un ami, j’ai fait un bilan de compétences juste avant mes 25 ans, financé par la région. Ça m’a vraiment fait du bien et apporté de la clarté. J’avais des difficultés à trouver des soutiens auprès de mes proches, donc la psychologue du travail m’a vraiment épaulée.
C’est elle qui m’a fait remarquer que je parlais de yoga tout le temps et qui m’a permis de considérer une reconversion dans ce domaine. J’avais commencé le yoga deux ans plus tôt et je le pratiquais le plus possible. Moi qui était cadre dans les métiers de la com’, je n’avais pas osé envisager autre chose, ce bilan m’a permis de débloquer ça.

S’orienter dans la jungle des formations

Le yoga n’est pas une profession encadrée. Il n’y a pas de brevet d’état puisqu’on est rattachés au ministère de la culture, aucun diplôme n’est obligatoire, n’importe qui peut s’improviser prof de yoga.

Du coup c’est un peu la jungle, il y a beaucoup de formations pour devenir prof : des formations longues, en 4 ans, sur des weekends, ou des formations intensives, en général entre 1 et 3 mois. Les formations coûtent d’ailleurs de plus en plus cher, aujourd’hui on est autour de 2000€ donc c’est un gros investissement. A Paris, on se retrouve souvent avec des groupes de 40 ou 50 personnes par cycle de formation. Il y a des associations qui se sont regroupées, notamment une association américaine, Yoga Alliance, qui certifie les profs de yoga.

J’ai finalement choisi une formation étendue sur 3 mois à Paris, mais à la fin de la formation, je ne me sentais pas encore prête à enseigner. J’ai décidé de partir en Inde pour une autre formation d’un mois intensive. C’était génial ! Je suis rentrée en août 2015 et j’ai lancé mes cours en septembre, en me donnant 2 ans pour y arriver.

Prof de yoga, un métier à plusieurs casquettes

Le yoga a beaucoup gagné en popularité, et le nombre de profs augmente. Ce n’est pas toujours évident de se positionner, mais il y a aussi une augmentation de la demande avec des élèves qui commencent le yoga de plus en plus jeunes et dans tous les univers que ce soit en hôpital, en entreprise ou même en prison…

Pour moi il n’y a pas vraiment de compétition, on est tous dans le même métier. D’ailleurs j’ai créé un groupe Facebook de profs de yoga parce que je me sentais un peu isolée.
Pour me démarquer, j’ai une stratégie plutôt digitale et j’ai la chance d’être positionnée dans les premiers blogs français, ce qui m’amène du trafic.

A l’origine je n’étais pas très réseaux sociaux ni même très digital. J’ai investi pour me faire accompagner par une attachée de presse, j’ai appris avec un spécialiste du marketing web tout ce dont on a besoin quand on veut professionnaliser son activité et je continue à apprendre tout le temps, en continu. Par exemple en ce moment j’améliore les liens entre les articles de mon blog (le maillage interne pour les geeks !).

C’est un peu comme si j’avais plein de casquettes: la casquette compta, la casquette communication, la casquette préparation de cours, etc. Il y a plusieurs compétences à réunir pour mener son activité de prof de yoga, il faut apprendre à gérer les différents aspects ou engager quelqu’un pour s’en occuper. J’ai par exemple confié toute la partie administration à une assistante.

Se faire accompagner par un professionnel pour découvrir le métier

J’avais une image très édulcorée du prof de yoga, toujours souriant et réconfortant. On ne se rend pas toujours compte de tout le travail qu’il y a derrière. On idéalise toujours un métier tant qu’on n’est pas dedans mais dans tous les métiers il y a des compromis. Par exemple je rentre très tard le soir, après mes cours.

Avant de me lancer et de choisir ma formation, j’ai passé une demi-journée avec une prof de yoga que j’avais trouvée via Jobs en Boite* et ça m’a beaucoup aidée. Elle a répondu à mes questions principales, elle m’a expliqué en quoi consistait exactement le métier et aidée à comprendre les différentes formations. Si je ne l’avais pas fait, je n’aurais jamais choisi ma formation à force de chercher la meilleure solution possible.
J’ai trouvé ça tellement utile que je propose maintenant des accompagnements pour les futurs profs de yoga, pour leur éviter de passer des heures à chercher la bonne formation. J’ai notamment écrit un ebook** pour choisir sa formation et je passe du temps avec certaines personnes pour répondre à leurs questions.

S’autoriser à aller vers ce qu’on aime pour libérer son potentiel

J’axe beaucoup mes cours sur le stress et la confiance en soi parce que j’étais quelqu’un d’angoissé, j’avais le stress de réussir, j’ai dû travailler là-dessus. Je partage mon parcours parce que je pense que d’autres personnes s’identifient à cette expérience.

A partir du moment ou je me suis autorisée à faire un métier que j’aime et à ne pas me préoccuper des apparences, ou de plaire à mes parents, j’ai pu lâcher prise. Et aujourd’hui mes parents, qui avaient quelques réserves au départ, sont heureux de voir que je vais bien.

J’arrive à oser des choses sans me mettre des limites et des censures. Je ne suis pas du genre à bosser sur mon projet en secret sans en parler à personne. Je n’ai pas peur non plus de lancer quelque chose même si ce n’est pas parfait et ensuite de l’améliorer au fil de l’eau. Même quand j’ai lancé mon blog, je ne me suis pas laissé arrêter par les critiques potentielles ou par le désir de vouloir plaire à tout prix. J’ai préféré rester naturelle, et cette authenticité là plait. C’est comme ça aussi que j’attire des élèves avec qui je vais avoir une connexion.

Trouver l’équilibre entre réflexion et passage à l’action

Un de mes conseils c’est de ne pas faire une reconversion par simple rejet du boulot actuel. Aujourd’hui il y a une telle injonction au bonheur qu’on a tendance à passer d’une chose à l’autre, à la recherche frénétique de ce qui pourrait nous plaire. Je pense que c’est important d’essayer de construire un projet profond, même si on peut se tromper ou pivoter à nouveau. C’est un juste équilibre à trouver entre ne pas tout plaquer sur un coup de tête et ne pas non plus trop réfléchir au point de ne plus oser bouger.

Je conseille vraiment de s’entourer de professionnels, par exemple ce que vous faites avec Bloomr, ou un coach, un professionnel de la reconversion ou des personnes qui font le métier qu’on veut faire..mais en tout cas ne pas rester seul à cogiter. Je trouve l’idée de tester un métier en accompagnant un professionnel très utile pour en apprendre plus sur un métier.


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Claudia est une Bloomeuse ! Lire son portrait sur Bloomr

Le blog de Claudia : Yoga Passion
Son profil Facebook : Yogapassion

* Retrouve une liste de 8 services pour tester un métier sur notre blog

** Tu songes à devenir prof de yoga ? Télécharge l’ebook de Claudia : Devenir un prof de yoga à succès


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Le côté obscur de tes forces

(Oui, j’ai osé le titre ! Un peu éculé je te l’accorde, mais le jeu de mot convenait si bien).

Martin Seligman et Christopher Peterson ont dressé la liste des 24 traits de caractère positifs, ou forces, qui sont présents, à plus ou moins haute dose, en chacun d’entre nous.

Ces forces sont directement liées à notre niveau d’épanouissement puisque les utiliser nous procure plaisir et satisfaction.
Seligman nous encourage donc à ‘muscler’ nos forces et à les développer chaque jour.

Oui mais, voilà, est-il bon de maximiser ses forces ? Peut-on trop les utiliser, y a-t’il un seuil à ne pas franchir ?

Chaque force a sa part d’ombre

Que se passe-t’il si on pousse trop loin l’utilisation d’une force ?
Cela peut avoir un impact négatif, sur soi ou sur les autres, même si on n’en abuse que légèrement. Par exemple, quelqu’un qui aurait tendance à faire un peu trop d’humour peut finir par n’être plus pris au sérieux.
Cette force risque alors de se transformer en faiblesse, en handicap*.

Chaque force peut potentiellement être exagérée et se transformer en faiblesse.
Par exemple, à être trop prudent, on risque de devenir frileux.
A avoir une trop grande maîtrise de soi ou une autorégulation trop forte, on risque d’être dans le contrôle extrême des émotions et dans la rigidité.
Trop de curiosité peut pousser à l’indiscrétion.
Trop de courage, à l’imprudence.
Trop d’optimisme à la naïveté.
Trop de jugement à la froideur.
Trop d’humilité à l’autodénigrement.

Il y a trois crans d’utilisation des forces :

  • Le cran inférieur, lorsqu’on sous-utilise une force qui ne peut s’exprimer à sa pleine puissance. L’objectif est alors de la travailler pour la développer
  • Le cran supérieur, lorsqu’on abuse d’une force qui n’en est alors plus une.
  • Entre les deux, le cran d’équilibre, lorsqu’on fait une utilisation optimale de ses forces. C’est ce cran qu’il faut viser.

On a tendance à abuser particulièrement de nos forces dominantes*, parce que ce sont celles qu’on utilise avec le plus de naturel. C’est à elles qu’on va faire appel le plus souvent dans une situation difficile, quand on est fatigué ou stressé, ou quand on va chercher à être très efficace.

Pour que nos forces soient réellement source d’épanouissement et d’efficacité, l’objectif est donc d’apprendre non pas à les maximiser mais à les utiliser de façon optimale, sans tomber dans l’excès.

Mode d’emploi pour viser une utilisation optimale de tes forces

L’objectif est de prendre conscience non seulement que tu utilises peut-être certaines forces à l’excès ou à mauvais escient mais aussi l’impact de cette utilisation abusive, sur toi et sur les autres, pour pouvoir ensuite ajuster ta façon de t’en servir en fonction des situations.

1e étape : reconnaître le côté sombre de tes forces principales

Choisis une de tes forces principales, et réfléchis à ce que cela donne si elle exprimée à chacun des trois crans. Que se passe t’il quand elle n’est pas suffisamment développée ? Que se passe t’il quand elle l’est trop ? Que se passe t’il quand elle est utilisée juste comme il faut ?

Par exemple, pour l’honnêteté :
– Un manque d’honnêteté peut entraîner tromperie, tricherie, déloyauté
– Utilisée de façon optimale, cette force permet de se comporter de façon authentique, d’être sincère, de respecter ses engagements et d’exprimer ses opinions mais tout en respectant la personnalité, les valeurs, les sensibilités et les opinions des autres, sans les froisser.
– Poussée à l’excès, l’honnêteté peut conduire à l’intolérance, voire à la méchanceté. Comme dit le dicton, toute vérité n’est pas bonne à dire. Il faut parfois savoir retenir ses pensées et ses mots.

2e étape : se situer sur l’échelle

Comment utilises-tu chacune de tes forces ? A quel cran te situes-tu ? Dans quelles situations ?
Par exemple, si une de tes forces est le travail d’équipe, tu trouveras peut être que tu arrives à bien doser ton implication lorsque tu travailles en binôme, mais que dans un projet avec plusieurs personnes, ton dévouement est tel que tu finis par accepter trop de responsabilités et par t’épuiser.

Au-délà de la quantité utilisée, il s’agit aussi de se pencher sur la qualité. Est ce que tu utilises tes forces à bon escient ? Pour cela, c’est important de vérifier l’effet sur soi et sur les autres. Si tu sens que c’est bénéfique, c’est que c’est la bonne dose. Sinon, il y a quelque chose à revoir soit dans la façon dont tu les utilises soit dans l’intensité.

Quel est l’impact quand tu utilises tes forces ?

2e étape : trouver son diapason

Cherche un exemple dans ta vie où tu as utilisé tes forces principales pile au bon niveau, de façon tout à fait juste. Comment t’es tu senti.e ?
Sers-toi de ces expériences comme de diapason.

3e étape : rééquilibrer ta force

Si tu t’aperçois que ton utilisation d’une de tes forces est telle qu’elle en devient parfois une faiblesse, il est temps de la rééquilibrer.

Atténuer une force quand cela s’avère nécessaire pour éviter d’en abuser ou modifier ta façon de l’utiliser exige une approche différente que le développement des forces. Il s’agit d’affiner l’utilisation de ta force, de trouver le bon dosage.

Voici quelques conseils pour y arriver :

1) Compense avec d’autres forces

Par exemple, compense un excès d’honnêteté par de la gentillesse pour éviter de blesser l’autre, et par de la prudence pour détecter les situations où il vaut mieux retenir tes mots pour ne pas te retrouver dans des situations délicates.

2) Compenser avec une force opposée

Par exemple, faire preuve de réserve si tu as tendance à être trop franc.

3) Choisir dans quelles situations utiliser tes forces

C’est important de bien choisir dans quelles situations utiliser tes forces à pleine puissance, et quand les réfréner. Quand faire de l’humour et quand rester plus sérieux, quand chercher un consensus et quand trancher…
Cela demande de bien se connaître, d’être capable de prendre du recul sur une situation, d’évaluer les personnes impliquées, et de juger quel est le degré approprié.

Par exemple, si tu es en rendez-vous client avec un collègue qui adopte un discours avec lequel tu n’es pas tout à fait en phase, peut être est-il plus judicieux de ne pas le contredire devant le client et d’attendre d’être seul à seul avec lui (tant que, bien sûr, son discours ne va pas à l’encontre de ton code éthique).

En conclusion, même si il est important de chercher à développer et à utiliser quotidiennement tes forces, parce que cela contribue à ton épanouissement, prends garde à ne pas verser dans l’excès pour ne pas que cette force se transforme en faiblesse, et à toujours utiliser tes forces à bon escient.

L’idée est d’ajuster l’utilisation de tes forces comme avec une table de mixage, en réglant l’intensité et les modalités en fonction de la situation, de la mise en sourdine au volume maximal.

* Strengths, strengths overused, and lopsided leadership. Kaiser, Robert B.; Overfield, Darren V.


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[Dossier Talents] Le rôle du talent dans la performance

La réflexion sur les talents est indissociable de celle sur la performance.
Qu’est ce qui permet à une personne d’atteindre l’excellence ? Quel rôle joue le talent sur la performance ?

Sommes-nous génétiquement conditionnés à réussir ou non dans un domaine ? Sommes-nous capables de développer n’importe quelle compétence à partir du moment où nous y mettons suffisamment d’effort et d’heures de travail ? Ou faut il l’ingrédient magique – le talent – pour devenir exceptionnel ?
C’est le grand débat entre le camp des “nature” et celui des “culture” (ou “nurture” en anglais), sur l’influence de l’inné et celle de l’acquis.

Le point de vue “nature” : le talent a un impact majeur sur la performance

Selon le point de vue “nature”, nous naissons câblés d’une certaine manière, avec notre propre combinaison de forces, de faiblesses, de traits de caractère. Nos talents nous confèrent des facilités naturelles qui nous permettent d’exceller dans un domaine.

On le remarque souvent mieux chez les autres. Par exemple, il y a ceux qui ont “un don” pour les langues et l’oreille pour percevoir un accent et réussir à l’imiter et pourront donc atteindre facilement le niveau d’un natif. Et il y a ceux qui malgré tous leurs efforts, pourront acquérir le vocabulaire mais ne parviendront jamais à se départir de leur accent à couper au couteau.

Difficile de réfuter que certaines personnes ont plus d’aisance que d’autres, sans avoir à faire d’effort, et ce dans tous les domaines : l’art, le sport, les facultés intellectuelles, relationnelles…

Tu l’as probablement toi-même constaté, à l’école, au travail ou dans ta vie quotidienne : il y a des sujets que tu comprends tout de suite, que tu apprends facilement sans avoir à fournir beaucoup de travail et d’autres que tu as plus de mal à saisir même en passant de longues heures dessus. Il suffit d’ailleurs d’observer jouer un groupe d’enfants de 2 ans pour s’apercevoir que dès la tendre enfance, nous avons des inclinaisons naturelles, des comportements et des modes de fonctionnement singuliers.

Puisque le talent influence la rapidité et la facilité avec lesquelles on apprend, il va nous permettre d’atteindre un niveau d’excellence plus élevé, plus vite.
C’est en quelque sorte l’étincelle qui allume l’incendie et qui nous rend brillant, hors du commun, au point de forcer l’admiration.

Pour autant, le talent garantit-il l’excellence et la réussite ? S’il suffit à assurer une performance exceptionnelle, dans ce cas, à quoi bon fournir des efforts ? Soit j’ai du talent et tout ira bien, soit je n’en n’ai pas et dans ce cas, c’est perdu d’avance, ça ne sert à rien que je tente quoi que ce soit dans ce domaine puisque je ne pourrai jamais être bon.
Le talent facilite la maîtrise, même s’il ne fait pas tout. Mais est-il nécessaire pour atteindre l’excellence ?

Le point de vue “culture” : le talent n’est pas un facteur de la performance

Pour le camp de la “culture”, le talent n’a pas d’impact -ou un très minime- sur la performance : tout se joue à la sueur du front.
C’est K. Ericsson, professeur de psychologie à Florida State University, qui a popularisé cette théorie grâce à son étude menée en 1993 sur le lien entre performance, talent et pratique, reprise par Malcolm Gladwell dans son livre Outliers, dans lequel il introduit la “règle des 10000 heures”. Le Pr. Ericsson a étudié pendant de nombreuses années les performances de musiciens, d’athlètes ou de joueurs d’échec pour comprendre les facteurs qui permettent d’atteindre l’excellence. Il en a conclu que le talent ou les différences génétiques n’ont que très peu d’impact sur la performance.

Selon lui, c’est la pratique, et plus précisément la “pratique délibérée” c’est à dire un entraînement structuré et spécifiquement pensé pour progresser et développer des aspects bien précis des compétences, qui permet d’atteindre un niveau hors du commun dans un domaine. Il a établi à environ 10 ans la durée de pratique nécessaire pour exceller. Ce travail demandant un engagement extraordinaire sur le long terme et un certain renoncement que peu d’entre nous se révèlent capables de fournir. Cette pratique est contraignante, éprouvante, c’est la raison pour laquelle peu de personnes atteignent un tel niveau d’excellence.

Autrement dit, avec beaucoup de travail acharné et prolongé, n’importe qui peut maîtriser n’importe quel domaine, quelles que soient ses aptitudes naturelles. La génétique ne rentre pas en ligne de compte.

Notre système éducatif repose beaucoup sur la théorie “culture” plutôt que “nature”. Comme si chacun est une page blanche qu’il convient de noircir d’un même socle de connaissances absolument nécessaires sans prendre en compte notre unicité et nos inclinaisons. Nous devons maîtriser tous les domaines et travailler dur à pallier nos lacunes si ce n’est pas le cas.

Cette théorie présente aussi des pièges. Retirer le talent de l’équation de la performance revient à dire que seul le travail compte, qu’importe le potentiel ou le mode de fonctionnement de chacun. La suite logique est que si je peux tout apprendre, je peux atteindre n’importe quel objectif que je me fixe tant que je fournis suffisamment d’efforts ; si j’échoue ou que je suis moins bon que les autres, c’est donc entièrement de ma faute. De quoi saper facilement la confiance en soi en cas d’échec.
Comment trouver un équilibre entre ces deux philosophies ?

Culture et nature vont main dans la main.

Si le talent n’avait aucune influence sur la performance, comment expliquer que deux personnes qui passent exactement le même nombre d’heures sur un sujet en faisant exactement les mêmes exercices n’atteignent pas le même niveau ?
Et si seul le talent comptait, comment expliquer qu’une personne dotée d’une magnifique voix de soprano ne puisse égaler Maria Callas chantant La Traviata ?
Talent et pratique, nature et culture, vont main dans la main. C’est un échange constant entre les deux qui permet une performance hors du commun.

Le talent prend du temps à se développer. Rares sont ceux qui réussissent sans effort, chance du débutant mise à part. On ne va pas pouvoir reproduire un paysage avec la précision d’une photographie la première fois qu’on tient un crayon dans la main, simplement parce qu’on a un talent pour le dessin. Le talent est comme une graine, pour devenir un bel arbre, il lui faut la bonne nourriture. Cette nourriture, c’est la pratique.

Le Pr. Hambrick, professeur en psychologie à l’Université du Michigan (MSU), a mené des recherches qui montrent que c’est la nature qui nous pousse vers notre objectif, même si c’est la pratique qui nous permet d’atteindre un certain niveau de performance. Et que nature et culture sont donc intimement liées.
En effet, il s’est aperçu que les musiciens talentueux passaient plus d’heures à pratiquer, comme mûs par leur talent, et que le résultat de leur travail était décuplé par rapport à ceux qui n’avaient pas de talent.
Dans son étude, le différentiel dans la performance entre les individus ne s’expliquait que très peu par la pratique. Par ailleurs, l’impact de la pratique variait considérablement d’un domaine à l’autre. Par exemple, la pratique a beaucoup moins d’effet dans les domaines liés à l’éducation (4%) ou aux métiers (1%) que dans la musique (21%) ou le sport (18%). Autrement dit, plus une activité est prévisible, plus la pratique compte.
David Shenk, auteur de The Genius in All of Us, affirme lui aussi que nature et culture sont intimement liées. Selon lui, il faut voir le talent comme un processus plutôt que comme quelque chose qu’on possède ou non. Le talent se développe au contact de l’environnement, au cours des expériences.

Le talent favorise la performance parce qu’il accélère l’apprentissage et permet donc d’arriver à la maîtrise plus rapidement. En 1950, une étude* auprès d’étudiants a montré qu’avec de l’entraînement, tous les étudiants pouvaient augmenter leur vitesse de lecture mais que ceux qui démarraient avec une bonne vitesse (300 mots par minute) et avaient donc une aptitude naturelle dans ce domaine faisaient plus de progrès (2900 mots à la minute à la fin de l’étude) que les autres.

Par ailleurs, s’adonner à une activité qui mobilise nos talents procure généralement du plaisir et de la satisfaction puisqu’on fait les choses avec facilité et naturel, ce qui va nous pousser à poursuivre l’activité pour se perfectionner. Il peut néanmoins arriver qu’on n’éprouve pas de plaisir à utiliser certains talents. Dans ce cas, nous n’aurons pas envie de les exploiter ni de les développer parce qu’on ne ressent pas de satisfaction à le faire.

Enfin, notre motivation à exceller va être boostée par les encouragements des autres, qui vont repérer notre potentiel et nos talents et nous inciter à les utiliser et à les développer. On va encourager la personne qui a une belle voix à chanter, celle qui aime imiter à faire du théâtre, l’enfant qui a une belle plume à écrire.
C’est comme monter une côte à vélo. La présence du talent permet de choisir la bonne vitesse pour faciliter la montée et atteindre le sommet plus rapidement et avec moins d’effort. Avec du talent, le retour sur investissement en temps et en énergie est bien meilleur.

Mais c’est bien à travers la pratique intentionnelle, réfléchie, structurée et pensée selon des objectifs précis d’amélioration qu’on va pouvoir développer ses talents. Pour atteindre un haut niveau de performance, il faut donc identifier ce talent à activer, puis décider qu’il est vital de le développer et s’y atteler dans la pratique.

Cette pratique intentionnelle s’accompagne d’autres facteurs qui vont nous aider à poursuivre nos efforts sur le long terme.

Csikszentmihalyi distinguent huit facteurs qui conditionnent le développement d’un talent**:
1) la reconnaissance sociale des habiletés et des aptitudes
b) la présence de traits de personnalité contribuant à la concentration et à l’ouverture d’esprit
c) l’apprentissage d’habitudes de travail
d) le choix d’une orientation de l’énergie psychique vers le travail dans le domaine de compétence
e) l’importance de la famille dans son rôle de soutien, de construction de défis, de facilitateur d’accès à un état de flow
f) l’influence de l’enseignant favorisant le plaisir et assurant un soutien
g) la présence simultanée de plaisirs immédiats incorporés dans une projection de récompenses futures
h) le talent est encouragé par les expériences optimales (flow) associées au domaine d’excellence

Pour qu’un talent se développe, il faut donc qu’aptitudes naturelles et facteurs environnementaux se combinent.
Et pour alimenter le moteur et garder sa motivation, la discipline, la persévérance, le goût de l’effort et de l’apprentissage, l’attitude, la personnalité, l’enseignement, l’environnement, les opportunités aussi, vont être autant d’éléments qui ont un impact sur les fruits de son travail sur le long terme.

Le talent est donc le tremplin qui va nous permettre, à force de pratique soutenue, d’exceller dans un domaine, en combinant nature et culture.
Bien connaître ses talents permet de capitaliser son potentiel et de s’orienter vers un domaine dans lequel on va pouvoir mettre notre énergie et notre effort dans des activités pour lesquelles notre aisance naturelle va nous sortir du lot.

Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut rien oser sous prétexte qu’on considère ne pas avoir de talent. Au contraire, c’est en explorant et en expérimentant de nouvelles activités qu’on pourra découvrir de nouveaux talents en fonction des facilités qu’on aura repérées.

« The Rewarding Work of Turning Talents Into Strengths », étude Gallup par Tom Matson and Jennifer Robison, Janvier 2017

** Les significations accordées aux événements et aux aléas d’une carrière sportive : des sources du développement de l’expertise par Jean-Luc Tomás and Philippe Fleurance, 2007, revue l’Orientation scolaire et professionnelle (O.S.P)


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[Métier] Adrien, responsable digital à la Web School Factory : le marketing au service d’un produit utile

Dans l’imaginaire collectif, le marketing incarne toutes les dérives de la société de consommation, on l’associe aux stratégies de manipulation les plus immorales pour faire du chiffre à tout prix. Et pourtant, le marketing ce n’est pas que ça. Utilisé à bon escient et dans le respect de certaines valeurs, le marketing sert à favoriser la rencontre entre un utilisateur et un produit qui lui rendra réellement service.

Adrien Pepin, responsable digital de La Web School Factory, a la chance d’utiliser ses compétences en marketing pour les mettre au service d’un produit qu’il juge utile, et noble. Chaque jour, il trouve du sens dans son travail en aidant les jeunes à s’orienter et à trouver leur voie dans le monde changeant du web.

Portrait.


Depuis 3 ans, je suis responsable digital de La Web School Factory, une école à taille humaine qui propose une pédagogie nouvelle autour des métiers du web.

La Web School se positionne à la croisée entre les écoles de commerce, écoles d’ingénieur, écoles multimédia…

Elle propose des nouvelles pédagogies très pragmatiques, collaboratives, tournées vers le projet. Les étudiants mettent en pratique la théorie enseignée en cours à travers de nombreux projets avec des entreprises.

L’objectif est de former des futurs managers du numérique, qui ont mis les mains dans le cambouis au tout début et qui ont aussi énormément de compétences autour du management, du business, de la gestion d’équipe.

Je m’occupe de toute la partie communication et web marketing. J’ai en charge l’ensemble de l’acquisition online à travers ses différents leviers (réseaux sociaux, adwords, emailing…) ainsi que la communication de l’école (rédaction, marketing de contenu, social media…).

C’est une petite école, avec une petite équipe, où tout le monde s’entraide. C’est pour ça que j’interviens ponctuellement avec la responsable des admissions. Par exemple, je vais participer au salon, intervenir lors des journées portes ouvertes pour raconter mon parcours aux jeunes qui viennent nous voir et échanger avec eux…

Mon objectif est vraiment de les conseiller, de leur présenter ce qu’on fait, et de chercher à  comprendre ce qui les intéresse vraiment pour leur recommander plusieurs typologies de parcours.

Je ne m’étais pas destiné à des missions d’orientation et au monde de l’éducation, pour aider les jeunes à trouver leur voie. Je suis tombé dessus un peu par hasard, mais j’y ai vraiment pris goût, ça me passionne. J’aide les jeunes à s’orienter dans les métiers du web. Je les aide à réaliser que, certes c’est un choix difficile, mais qu’en même temps ils peuvent enfin suivre leurs envies. Il faut prendre l’orientation comme une chance et pas comme une contrainte pour faire plaisir à papa et maman.

Une voie toute trouvée

J’ai eu la chance de trouver ma voie sans encombre. J’ai toujours eu des facilités jusqu’en première. Cette année-là, j’ai négligé un peu le lycée parce que je passais beaucoup de temps sur mon ordinateur à faire des sites web, une web radio en ligne…

Du coup, j’ai failli redoublé. Ça m’a réveillé et j’ai mis les bouchées doubles en terminale pour obtenir mon bac S. J’ai ensuite regardé toutes les orientations possibles pour me lancer dans l’informatique, et j’ai découvert ce qui à l’époque s’appelait DUT SRC et qui s’appelle maintenant DUT MMI (Métiers du Multimédia et de l’Internet). C’est une super formation publique, car très polyvalente : design, développement, marketing, vidéo…

Au départ je m’étais plutôt orienté vers la technique avec deux stages dans le développement web. Puis la dernière année, j’ai réalisé un projet tutoré qui consistait à créer le webzine du DUT. Je me suis rendu compte que l’aspect communication, média, réseaux sociaux me plaisait énormément et que je n’avais pas vraiment envie de programmer et voir des lignes de codes toute la journée.

A la fin de mon DUT, j’ai décidé de poursuivre mes études vers un BAC+5. J’ai donc cherché un école tournée vers le projet et le concret. J’ai décidé de rejoindre HETIC, qui était une des premières écoles privées dans le web. Ça m’a énormément plu. J’ai fait des stages dans la communication et les réseaux sociaux, notamment chez We Are Social. Puis j’ai enchainé en stage, alternance puis CDI chez FrenchWeb, magazine des professionnels du web.

Les projets en parallèle, terrain de jeu pour développer ses compétences

Je suis quelqu’un d’assez curieux qui a toujours aimé avoir des activités à côté. J’ai deux petits projets en parallèle de mon job à La Web School, que je développe quand j’arrive à trouver du temps.

Il y a AvecMonCafé que j’ai lancé pendant la période où je cherchais du boulot, entre mon ancien job chez Frenchweb et mon recrutement à La Web School. J’avais du temps en plus de ma recherche d’emploi et je n’avais pas envie de me tourner les pouces. Donc j’ai créé une newsletter hebdomadaire pour les passionnés du web avec une sélection de sujets qui parlent du digital au sens large (marketing, innovation, design, etc).

J’ai aussi un blog dont le nom parle de lui-même : Partir De Paris. C’est un terrain de jeu, avec un sujet qui m’intéresse, et qui me permet de m’amuser, de faire des expériences, sans pression, de tester quelques techniques sur le web.

Je pense qu’avoir ce genre de projets est très utile pour décrocher un job et nourrir son job actuel. Ça permet de rester en alerte, de se tenir au courant. C’est d’autant plus important dans un domaine comme le web et le numérique.

Un travail qui a du sens

Je m’épanouis dans mon travail parce que j’apprends plein de choses, que je crois en ce que je fais. Je peux aussi utiliser ma propre expérience personnelle pour aider des jeunes qui sont souvent dans des périodes de flou, et qui ne savent pas forcément qu’il y a énormément de métiers possibles dans le web et de formations différentes pour y arriver.

Je ne serais pas capable de mettre mes compétences en marketing au service de quelque chose en lequel je ne crois pas. Aujourd’hui, je trouve beaucoup de sens en ce que je fais. C’est extrêmement gratifiant de voir des jeunes, que l’on a conseillés et qui intègrent l’école s’éclater dans ce qu’ils font. C’est la preuve que je les ai correctement aidés et que l’école les aident à se révéler.

Je conseille toujours les jeunes avec sincérité avec pour objectif de m’assurer que c’est bien l’école qu’il leur faut. Je ne suis pas du tout dans un discours commercial qui force, mais dans un accompagnement intelligent. On parle de leur avenir, j’estime qu’on a une part de responsabilité avec laquelle il ne faut pas jouer.

S’orienter dans les métiers du web

Le digital, ce n’est pas tant une filière comme l’hôtellerie par exemple, mais plutôt un domaine qui irrigue les différents secteurs. Il faut aussi remettre quelques notions au clair. Il y a l’informatique qui est très technique. Il y a le web qui englobe la technique mais aussi le design, le marketing… Et plus loin encore, le numérique qui relie le web, qui est virtuel, au physique.

Selon moi, une bonne école dans le web c’est une école qui est capable d’évoluer, et qui est aussi capable d’inculquer à ses élèves comment travailler en équipe, de leur fournir les clés de compréhension du domaine dans son ensemble. C’est une école qui forme à travers le projet, le pragmatique, pour apprendre à adopter la bonne attitude en entreprise, à rebondir, à s’adapter… Parce que la technique devient très vite obsolète dans ces métiers qui évoluent à vitesse grand V. Ce sont les stages, l’alternance et les projets qui permettent de se confronter directement à l’entreprise, d’apprendre à fonctionner dans cet environnement, à prendre les initiatives.

Personnellement, ce que m’a apporté l’HETIC, ce n’est pas tant les compétences techniques que la capacité à m’adapter, et à être curieux. C’est ce qui m’a permis de me construire, de trouver ma voie, de me rendre indispensable dans une entreprise.

Le paysage des écoles dans le numérique est de plus en plus large avec des différences de positionnement: Bac+2, Bac+5, privé, public…

Je ne pense pas qu’il y ait une meilleure école du web parce que ça dépend vraiment des besoins de chacun et chaque école a ses spécificités.

Pour trouver l’école la plus adaptée, il faut creuser un maximum et surtout parler le plus possible avec les écoles, les étudiants, les professionnels, aller aux portes ouvertes, en salon et ensuite avoir un minimum de recul pour évaluer si le discours est sincère ou pas. Pour évaluer une école on peut regarder les entreprises partenaires, les débouchés, ce que font les diplômés après l’école…


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Adrien est un Bloomeur ! Retrouve son témoignage sur Bloomr.

Le web t’intéressse ? Adrien a publié une présentation pour tout savoir sur les écoles, les formations et les métiers du web 

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Multipotentiels : s’accepter pour se construire une vie professionnelle cohérente

Le terme de multipotentialité est de plus en plus populaire, beaucoup de personnes semblent se reconnaitre dans ce mode de fonctionnement. Peut être qu’avec l’émergence de nouveaux modes de travail, on s’autorise enfin à accueillir et accepter cette multiplicité sans la considérer “anormale” ou embarrassante, après avoir été conditionnés à nous spécialiser. On peut enfin laisser libre cours à nos élans naturels qui nous poussent à butiner et à s’intéresser à plusieurs choses.

Pour mieux cerner ce qui se cache derrière la notion de multipotentiels, j’ai interviewé Laure Brignone, multipotentielle, bien sûr, et spécialiste (si, si, c’est compatible) de l’accompagnement de ce type de profils, pour les aider notamment à se construire une vie professionnelle à leur image. Voici le meilleur de notre discussion passionnante. 

Signes distinctifs des multipotentiels : intêrets multiples, curiosité ultra-développée, créativité et enthousiasme survolté

La définition de base des multipotentiels est simple: ce sont des personnes ayant de multiples intérêts, qu’ils pratiquent soit en parallèle, soit séquentiellement, les uns après les autres. Dans le second cas, elles peuvent être à fond sur un sujet pendant 6 mois, un an voire 6 ou 7 ans et à un moment donné, elles vont switcher et passer completement à un autre domaine.
On associe souvent multipotentiels et profils généralistes, mais il peut aussi y avoir des spécialistes, qui sont experts par exemple dans un ou deux domaines et vont ensuite papillonner sur plein d’autres sujets.

Ce qui caractérise les multipotentiels, c’est une curiosité forte, qui s’accompagne d’un côté créatif. La créativité ne se limite pas à l’artistique, c’est bien plus large que cela et elle intervient à plein de niveaux : comment on va générer des idées, mettre en oeuvre les choses, résoudre des problèmes… Et troisième signe distinctif, c’est une forme particulière d’enthousiasme, un peu comme un gamin qui découvre quelque chose, avec une grande soif d’apprendre et l’excitation de la nouveauté.

Le terme multipotentiels a été popularisé par l’américaine Emilie Wapnick*. D’autres termes existent comme Renaissance Soul de Margaret Lobenstine ou Scanner, utilisé par Barbara Sher, mais c’est plutôt multipotentialité qui a été repris en français.

Il n’y a pas de diagnostic scientifique pour l’instant pour identifier les multipotentiels, ce qui n’est pas plus mal car c’est aux personnes de se reconnaître et non pas de passer la responsabilité à une tierce personne. Le terme a avant tout pour intérêt que les personnes puissent mettre des mots sur leur façon de fonctionner et se reconnaître, pour s’accepter et éventuellement se rencontrent entre eux.

Trouver sa place professionnelle, un défi pour les multipotentiels

L’activité professionnelle est souvent un challenge de taille pour les multipotentiels, parce que c’est difficile de se fixer quand on a plein d’envies. Il y a ceux qui s’ennuient parce qu’ils s’obligent à rester dans quelque chose qui ne leur plait pas, ceux qui n’arrivent pas à se fixer parce qu’ils essaient plein de choses et qui sont étiquetés d’instables. Il y aussi ceux qui n’arrivent pas à commencer et ont des difficultés à passer à l’action, ou à l’inverse ceux qui ont l’impression de ne jamais rien finir parce qu’ils gèrent tellement de projets en parallèle…

La problématique professionnelle est donc souvent la demande première, sur laquelle je travaille notamment sur la notion de fil rouge qui permet de dégager sa propre cohérence.

Apprendre à se reconnecter à soi

On est sur des profils où on a besoin de se connaitre très bien, peut être plus que d’autres profils. On a besoin de se chercher, de bien poser les choses pour ne pas partir dans tous les sens. Ce qui peut se faire de plein de manières. C’est important de changer de regard pour renforcer sa confiance en soi et en son environnement. En ce sens j’aime bien parler de redécouvrir la magie, autant celle qui nous entoure que celle qu’on a en nous.

Dans mes accompagnements, j’approche trois dimensions principales : l’Etre, l’environnement physique et sociale, et le temps. Ces trois dimensions sont à prendre en compte simultanément, si l’on ne veut pas, par exemple, être boosté par un travail sur la confiance en soi et être par ailleurs tiré en arrière par son environnement social ou par sa gestion et approche du temps.

Par ailleurs, je travaille beaucoup sur la partie se reconnecter à soi, à ses désirs et à ses envies par les sens, la créativité et la nature pour reprendre conscience de ce qu’on est et de son intuition. J’insiste particulièrement sur le fait d’accepter ses modes de fonctionnement, de s’autoriser à Être Soi car c’est la base pour aller vers une vie qui nous convienne. C’est aussi pour cela que je mets l’accent sur les talents naturels, puisqu’ils permettent de reprendre confiance en soi (très important sur nos profils, la légitimité pouvant être difficile à acquérir), d’aider à trouver son fil rouge et de ressentir du plaisir dans son travail (utiliser ses talents rend heureux et efficace !).

Cartographier son histoire et ses envies pour trouver son fil rouge

Trouver sa cohérence et se persuader soi même de sa valeur demande tout un travail en amont pour regarder son parcours et l’accepter, comprendre qu’il est rarement là pour rien. Souvent les gens me disent que le fait de découvrir leur multipotentialité donne un sens nouveau à leur histoire. Je travaille beaucoup sur l’état d’esprit et l’acceptation de qui on est.

En général, sur la partie fil rouge, je conseille de commencer par tout poser, par faire une cartographie de tout ce qui a été fait dans son parcours. Puis de poser tous les projets et intérêts dont on a envie dans sa vie (autant ce que l’on connait et a déja fait, que ce que l’on ne connait pas encore !) et les regrouper en grandes thématiques. L’esprit enregistre ensuite cette carte et, petit à petit, il peut faire ses liens et des regroupements entre tous ces éléments… C’est une cartographie qui va évoluer dans le temps, c’est une première base !

En revanche, je ne pars pas du tout des compétences dans mes accompagnements, elles peuvent arriver à la fin mais sinon je considère qu’elles ferment l’esprit alors que l’on a souvent besoin d’ouvrir son regard pour trouver les liens entre toutes nos envies

Trouver le bon mode de travail et le bon environnement

Tous les modes de travail peuvent être compatibles avec les profils multipotentiels. C’est à chacun de trouver le mode de fonctionnement et l’environnement qui va lui permettre de s’épanouir.

Certains essaieront de regrouper le plus de choses possibles sous une activité chapeau, d’autres feront plusieurs métiers en parallèle et d’autres chercheront une organisation ouverte d’esprit qui convient bien à leur mode de fonctionnement.
Certains préfèreront être indépendants, d’autres s’épanouiront tout a fait dans le monde de l’entreprise parce qu’ils auront trouvé le bon environnement, que leur rôle leur offrira un mix de choses à faire qui leur conviendra parfaitement.

D’ailleurs, il y a beaucoup de postes polyvalents en entreprise, et beaucoup de postes dits “généralistes”. Un grand nombre de multipotentiels ont cette croyance qu’il faut être spécialiste pour réussir, parce que c’est ce qui est valorisé, mais ceux qui font de la gestion de projet, un grand nombre de managers, les directeurs, ce sont des généralistes.

Pour ne pas s’épuiser, apprendre à gérer son temps

Il y a tout un travail autour de l’’approche du temps à faire parce que tu peux vite te sentir oppressé par le manque de temps quand tu veux faire plein de choses.

Quand on a plusieurs choses en parallèles, on a souvent l’impression qu’on se traine. Ce qui peut aider c’est de se mettre des sous-objectifs abordables rapidement et de les célébrer quand ils sont atteints, de se récompenser.

Concernant la façon de s’organiser, il n’y a pas de recette universelle. Certaines personnes vont aimer faire plusieurs choses dans la même journée, avoir plusieurs briques, alors que d’autres vont préférer se focaliser pendant une ou deux semaines sur un sujet avant de passer à autre chose.

On peut aussi réserver des plages horaires dans la semaine dédiées à une certaine activité, mais tout en restant souple sur ce qui est fait autour de cette activité, en fonction de l’état d’esprit du moment. Par exemple le jour où on se sent très créatif c’est dommage de ne pas en profiter en se forçant à faire quelque chose sous prétexte qu’on l’avait prévu. Donc c’est aussi être à l’écoute de son fonctionnement. Je conseille aussi beaucoup de s’imposer des pauses, de se les mettre dans son agenda et de comprendre qu’elles ne sont pas une perte de temps, au contraire

La gestion du temps c’est savoir allier souplesse et rigueur, en fonction des besoins de chacun.

* Emilie a tenu un Ted Talk (conférence) sur le sujet que je te recommande chaudement pour en apprendre un peu plus sur les multipotentialistes.


En savoir plus

Retrouve le blog de Laure, pour tout savoir sur la multipotentialité (entre autres sujets) : Une étincelle

Je te conseille de commencer ta lecture par son Petit manifeste de la multipotentialité , l’article Multipotentialiste et scanner, à la recherche de son fil rouge et son éloge de la pause.

Laure anime un groupe Facebook « Multipotentialité, pourquoi choisir ? » que je t’encourage à rejoindre si tu te sens multipotentiel (ou par simple curiosité !). Tu y retrouveras plein de personnes qui viennent témoigner, partager leur expérience, leurs découvertes, leurs interrogations, leurs réussites et les épreuves qu’ils ont réussi à traverser.

Laure organise aussi un atelier pour reprendre confiance et identifier ses blocages afin de passer à l’action (le prochain est le 18 mai)

Et pour suivre Laure sur les réseaux sociaux : YouTube et Twitter


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[Dossier Talents] Comprendre ses talents avec le StrengthsFinder (+ guide gratuit de chaque thème de talents en français)

[Ceci est le huitième article de notre Dossier Talents.]

Nous avons l’habitude de reconnaitre et de souligner nos faiblesses beaucoup plus facilement que nos forces. On nous a inculqué que nous pouvions tout faire, tout devenir, tant que nous y investissons l’effort nécessaire.

Pointer les faiblesses du doigt, une mauvaise habitude culturelle

Les études menées par l’organisme Gallup révèlent que dans toutes les cultures, une grande majorité de parents considèrent que les notes les plus basses sont celles qui réclament le plus d’attention. D’ailleurs, le fait qu’un enfant ait de bons résultats à l’école est perçu comme « normal ». En revanche si un 5/10 vient entâcher le bulletin de notes qui ne comporte que des 9/10, c’est sur cette note médiocre qu’enseignants et parents vont s’attarder plus que sur le fait que le bulletin est, ce résultat mis à part, exemplaire.

Bien sûr connaitre ses faiblesses peut être utile, mais pour pouvoir s’en accommoder et les contourner si nécessaire. C’est quand on consacre son énergie à développer ses forces et ses talents qu’on est le plus efficace, le plus performant et le plus satisfait. C’est quand on utilise ses talents qu’on peut exploiter son potentiel et progresser au maximum. C’est aussi dans ces moments qu’on peut être pleinement soit même, engagé dans ce qu’on fait, confiant, audacieux… D’où l’importance de connaitre et de développer ses forces. Or, beaucoup d’entre nous sont incapables de décrire quels sont leurs talents.

34 thèmes pour regrouper les talents possibles

Nous possédons généralement une combinaison de talents reliés par un thème. Par exemple, si on aime partager ses idées, créer des histoires et qu’on trouve toujours le mot juste, ce sont tous des talents qui appartiennent au thème Communiquer.

Notre combinaison de talents reste stable toute notre vie. Même si on change, nos traits de caractères profonds ne varient pas vraiment. Il semblerait même qu’on puisse prévoir la personnalité qu’on aura adulte dès l’âge de 3 ans.

Une équipe de scientifiques de chez Gallup s’est basée sur 40 ans d’études pour créer une liste des 34 thèmes pour regrouper l’éventail de talents possibles.

Les 34 thèmes sont répartis en quatre sous-domaines de leadership : exécution (Execution), influence (Influencing), relation (Relationship), pensée stratégique (Strategic Thinking).

Voir la fin de l’article pour découvrir un résumé des 34 thèmes et télécharger le PDF avec le détail de chaque thème.

Un test pour découvrir ses thèmes de talents

L’organisme Gallup a conçu le test StrengthsFinder® pour nous permettre d’évaluer quels sont les cinq thèmes les plus présents chez nous parmi cette liste.

L’objectif de ce test est d’identifier ses talents, pour pouvoir ensuite les transformer en force, selon l’équation :
Forces = Talents x Investissement (i.e. pratique, compétences, connaissances)
On part de ses talents et de ses aptitudes naturelles pour les amplifier et les magnifier, pour développer une expertise à travers l’apprentissage et la pratique
Le test ne prend en compte ni les connaissances ni les compétences.

Le test StrengthsFinder® coûte 15$. Il comporte une série de questions auxquelles on doit répondre en moins de 20 secondes pour nous éviter de trop réfléchir et nous encourager à répondre instinctivement.

Une fois passé, on reçoit un rapport et un guide personnalisé de ses forces avec des idées pour les développer ainsi que l’accès à une série d’outils et de ressources comme des vidéos et l’explication de chaque force. Le tout en anglais uniquement.

Pour passer le test StrengthsFinder, clique ici

Les résultats du StrengthsFinder® ne sont disponibles qu’en anglais sur le site de Gallup. J’ai donc traduit en français les présentations et explications associées à chaque thème, fournies dans le livre. C’est une traduction libre et avec quelques omissions. Je ne l’ai pas faite valider par Gallup.

Les traductions des appellations données à chaque thème sont aussi libres. Les termes d’origine sont des marques déposées.

Pour accéder aux explications complètes, télécharge le guide des 34 thèmes :

strengthsfinder themes

NB : le rapport fourni après avoir passé le test étant personnalisé, tu ne trouveras pas la traduction dans le PDF.


Résumés des 34 thèmes et leur domaine

Execution (Executing)

Accomplir (Achiever®) : talent pour travailler dur, grande endurance. Retirer beaucoup de satisfaction à être occupé et productif.
Organiser (Arranger®) : talent pour organiser en cherchant à optimiser comment chaque élément s’imbrique
Avoir des convictions (Belief®) : vivre en respectant des valeurs phares qui servent de boussole au quotidien
Egaliser (Consistency™) : avoir conscience que chaque personne mérite d’être traitée de façon égale, et le faire en définissant et en respectant des règles claires
Envisager (Deliberative™) : talent pour prendre des décisions et faire des choix réfléchis, et anticiper les obstacles
Contrôler (Discipline™) : apprécier la routine et la structure, aimer l’ordre
Se concentrer (Focus™) : talent pour prioriser puis agir, pour choisir une direction et s’y tenir tout en faisant les ajustements nécessaires en cours de route pour ne pas dévier de sa course.
S’engager (Responsibility®) : tenir ses engagements, respecter des valeurs comme l’honnêteté et la loyauté
Réparer (Restorative™) : talent pour résoudre des problèmes, comprendre ce qui ne va pas et trouver une solution

Influence (Influencing)

Catalyser (Activator®) : talent pour transformer les pensées en action et donner vie aux choses. Tendance à l’impatience.
Mener (Command®) : talent pour prendre le contrôle d’une situation et prendre des décisions
Communiquer (Communication®) : talent pour exprimer ses pensées, mener des conversations et faire des présentations
Se mesurer (Competition®) : mesurer ses progrès en comparant sa performance à celle des autres, faire tout son possible pour remporter la victoire
Perfectionner (Maximizer®) : se focaliser sur les forces pour stimuler les autres et les aider à exceller
Avoir confiance (Self-Assurance®) : avoir confiance en ses capacités à prendre sa vie en main et à la mener où il faut, pouvoir compter sur sa boussole intérieure pour avoir confiance en ses décisions
Briller (Significance™) : désirer avoir de l’importance aux yeux des autres et chercher à obtenir de la reconnaissance
Séduire (Woo™) : aimer rencontrer de nouvelles personnes et se les mettre dans la poche, éprouver de la satisfaction à briser la glace et à créer de nouveaux liens

Relation (Relationship)

S’adapter (Adaptability®) : aimer prendre les choses comme elles viennent, être dans l’instant présent.
Se connecter (Connectedness®) : faire confiance aux liens entre les choses et les gens, être convaincu que les coincidences sont rares et que chaque évènement a un sens
Développer (Developer®) : talent pour reconnaitre et développer le potentiel chez les autres et détecter les signes de progrès
Compatir (Empathy™) : talent pour ressentir les sentiments et émotions des autres en étant capable de se mettre à leur place
Concilier (Harmony®) : talent pour chercher le consensus, trouver des terrains d’entente et éviter les conflits
Rassembler (Includer®) : talent pour accepter les autres, être conscient des exclus, et s’efforcer de les inclure
Singulariser (Individualization®) : s’attacher aux qualités uniques chez chacun d’entre nous, talent pour faire en sorte qu’un groupe de personnes travaillent ensemble efficacement
Positiver (Positivity®) : avoir un enthousiasme contagieux, être enjoué, talent pour motiver les autres
S’entourer (Relator®) : apprécier les relations intimes, les liens forts

Pensée stratégique (Strategic Thinking)

Analyser (Analytical®) : chercher les raisons et les causes, abilité à prendre en compte tous les facteurs qui pourraient influer sur une situation
Contextualiser (Context® ) : aimer repenser au passé, et s’appuyer sur l’histoire pour comprendre le présent
Prévoir (Futuristic®) : être inspiré par l’avenir et ce qui pourrait être, et partager une vision de l’avenir stimulante
Inventer (Ideation®) : être fasciné.e par les idées, capable de trouver des liens entre des phénomènes en apparence éloignés
Collecter (Input®) : désir ardent d’étendre sans cesse ses connaissances, aimer collectionner et archiver toute sorte d’information
Cogiter (Intellection®) : avoir une activité intellectuelle intense, aimer débattre, talent pour l’introspection
Apprendre (Learner®) : avoir besoin d’apprendre, et de s’améliorer constamment, tirer de la satisfaction dans le processus d’apprentissage plus que dans ses fruits en eux-mêmes
Projeter (Strategic™) : talent pour trouver des façons innovantes et alternatives de faire les choses, être capable d’identifier l’origine d’un problème


Télécharger le guide en français des 34 thèmes du StrengthsFinder

strengthsfinder themes


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Tiens bien la barre et garde le cap !

Ils courent, ils courent…

Pas les furets. Ni la maladie d’amour. Mais nous, toi, moi, beaucoup d’entre nous qui avons l’impression de toujours courir après quelque chose. Le temps, l’inspiration, la bonne idée, la réponse, l’argent, la motivation…

On se lève le matin plein d’entrain et on se couche le soir un peu déçu de ne pas avoir réussi à rattraper toutes ces choses après lesquelles on courait. On culpabilise. On aimerait pouvoir appuyer sur pause, pour que le temps arrête de défiler quelques minutes. Ce projet qu’on n’a pas terminé, cette offre d’emploi à laquelle on n’a pas répondue, ce livre qu’on n’a pas lu, cette formation qu’on n’a pas suivie, cet article qu’on n’a pas écrit, ces mails auxquels on n’a pas répondus, et cette to do qui ne cesse de s’allonger et de s’étirer à l’infini.

Partout autour de nous on nous rappelle que d’autres avancent. On ne sait pas bien comment, mais eux arrivent à produire, créer, livrer, saisir les opportunités, tracer leur route, gagner de l’argent, développer leur entreprise, obtenir une promotion, faire leur place, s’épanouir dans leur job. Pour eux, tout semble ‘fluide’. Et nous, on rame, on rame, on se démène comme des beaux diables pour débroussailler notre chemin à la machette.

On fait des to do de to do, on se fixe de nouveaux objectifs un peu trop hauts, mais tant pis, c’est bien d’être ambitieux, on se galvanise le temps de quelques jours et paf, le soufflé retombe.

Alors, comment faire ?
Comment faire pour se désengluer, pour réussir à décoller, à garder le cap, à ne pas se laisser embarquer dans de vaines comparaisons avec le voisin et la voisine, à ne pas remettre toujours au lendemain et procrastiner, procrastiner parce qu’on ne sait pas par où attaquer cette montagne ?

Eh bien on commence petit. On ne se fixe pas tout de suite l’ascension de l’Everest, on va d’abord sereinement jusqu’au coin de la rue, et puis de la suivante, on gravit la montagne étape par étape. De toute façon, on ne peut pas atteindre “le sommet” parce qu’il n’existe pas, c’est toute la beauté de l’aventure : quelque soit le niveau qu’on atteint, on cherchera toujours à aller plus haut. A la place, on avance marche par marche, pour gravir le premier étage, en ajustant la hauteur de chaque marche de sorte qu’elle soit franchissable.

Pour éviter de procrastiner, on définit une vision qui fait chanter notre coeur. Pour ça, on se recentre sur soi, ses propres envies, ses propres ambitions. A quoi MOI je veux arriver ? Qu’est ce que JE cherche à atteindre ? Est-ce que le plus important pour moi c’est d’être heureux.se, zen, riche, disponible, en mouvement, challengé.e, apprenant.e, entouré.e ?
On fait du ménage pour garder l’essentiel, on écoute ses envies, on suit son plaisir. Comme ça, on évitera de vivre dans le rêve d’un autre.

Ensuite on essaie de se fixer des objectifs concrets, mais accessibles sur le court terme.

Et puis on s’y attaque. On expérimente pour trouver un mode de fonctionnement qui nous correspond et se régler sur la bonne fréquence. Il y a pléthore d’informations, d’outils et de ressources pour améliorer sa productivité, garder la motivation, avancer dans ses projets. Il faut apprendre à faire le tri pour garder ce qui nous convient vraiment et jeter le reste. Inutile de s’escrimer à se lever à 4h du mat’ si on est plutôt du soir, inutile de se forcer à tenir un journal si on déteste écrire.
On tâtonne pour se créer ses propres routines et trouver ce qui marche. Et on fait en sorte chaque jour d’avancer même un petit peu.

On apprend à s’entourer de personnes bienveillantes, qui nous soutiennent, nous portent, nous bousculent un peu quand on en a besoin, nous félicitent et nous incitent à célébrer nos réussites.

On prend soin de soi, en restant exigeant, oui, mais avec amour et indulgence. On ne se flagelle pas chaque fois qu’on n’a pas été aussi performant qu’on aurait voulu mais on est suffisamment ferme avec soi même. On se récompense quand on a bien fait.

On s’accorde des petits bonheurs, des moments de contemplation. On prend le temps de souffler. On médite si ça nous chante, on va se dégourdir les jambes de temps en temps, on déguste son café en regardant cette maman merle avec ces deux petits se gaver de vers de terre dans le jardin.

On prend le temps d’apprécier cette sensation, aussi, que quelque chose demande à sortir, à fleur de pensée. Qu’on est « à ça” de la bonne idée, de démêler sa pelote, de trouver son tempo. Si on n’y est pas encore, c’est peut être qu’il reste un peu de chemin à parcourir mais le déclic viendra.

On change de siège pour adopter un nouvel angle de vue. Vu d’ici, c’est chouette, ce beau projet qu’on couve et qui finira par éclore. Que ce soit trouver une direction professionnelle, monter sa boite, amener son projet plus loin, se reconvertir… Quelles belles promesses d’avenir si on a confiance que ça viendra en temps voulu. Parce que quand on a trouvé sa place, quand on sent qu’on est dans la bonne direction, on sait qu’on ne peut pas lâcher, qu’on doit y aller quoiqu’il arrive.


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[Métier] Nicolas, développeur évangéliste : un métier varié qui a de l’avenir

Nicolas, 26 ans, présente son métier de développeur évangéliste, un métier encore peu connu sorti tout droit de la Silicon Valley.

Allier technique et relationnel

Développeur évangéliste est un métier nouveau dans les nouvelles technologies. Notre mission est de faire connaître et de vendre les services techniques d’une entreprise à la communauté de développeurs, en participant à des événements, en organisant et en parlant à des conférences, en écoutant des entrepreneurs raconter leur histoire pour voir comment les aider…

L’idée derrière ce métier c’est que les développeurs sont les plus réticents aux techniques marketing. Ils détestent qu’on essaie de leur vendre quelque chose. La meilleure façon de les aborder, c’est d’avoir une conversation d’égal à égal autour de leurs sujets de prédilection. Nous, notre objectif premier n’est pas de leur vendre quelque chose de prime abord, mais plutôt de créer des relations et d’être une ressource pour les développeurs.

Ce qui est vraiment cool, et c’est aussi la raison pour laquelle ce métier peut convenir à des profils qui ne sont pas 100% tech, c’est que ce qu’on fait change tous les jours. Il y a une partie très technique pour savoir utiliser le produit, faire des démonstrations intéressantes, tester des nouvelles technologies, faire de la veille. Et ensuite il y a tout un aspect pas du tout lié à la techno qui consiste à participer à des évènements, organiser des conférences, parler à des entrepreneurs pour les aider à se développer. Il y a aussi une partie rédactionnelle pour écrire des articles de blog, et une partie prévisionnelle où il s’agit de visualiser le futur, de prévoir ce qui va se passer et de le partager. Il y a aussi une partie support où des personnes que tu as rencontrées vont te poser des premières questions sur l’utilisation de l’outil. C’est très varié.

Un rôle amené en développement

Le métier est né dans la Silicon Valley. Historiquement, il ne date pas d’hier, puisqu’il y avait apparemment déjà ce genre de rôle chez Apple dans les années 70, mais avec la multiplication des SAAS* ou des applications qui vendent des API** le besoin a augmenté. C’est devenu plus mainstream avec des conférences, des bouquins sur le sujet.

Aujourd’hui c’est un peu un rôle bâtard, le cul entre deux chaises, celles du marketing et de la technique. A l’avenir, les développeurs vont être de plus en plus habitués à interagir avec des évangélistes, et les entreprises à avoir ces rôles dans les équipes. Ça va peut-être entrer dans les moeurs avec la création de départements spécifiques.

Le métier va aussi évoluer au niveau des produits, avec le développement par exemple des intelligences artificielles. Au final, tout le monde va vouloir faire de l’Intelligence Artificielle mais ce ne sera pas à la portée de tout le monde et les évangélistes vont pouvoir expliquer comment s’en servir.

Pas (encore ?) de formations spécifiques

Je ne pense pas qu’il y ait de formation spécifique pour devenir développeur évangéliste. Tu peux venir de plein d’horizons différents. Je pense que ce qui compte pour que ça marche c’est une curiosité dans la technologie et dans les personnes, et d’être à l’écoute, d’être accessible, ouvert, curieux, sympa. C’est un peu brut mais si t’es con et chiant ou que tu la ramènes qu’à toi ça ne marchera pas. Parfois, je dis que je suis payé à boire des bières et à être un bon copain.

Moi j’ai fait des études d’ingénieurs parce que je m’intéressais à la technologie depuis tout petit. J’ai eu une première expérience de stage comme développeur à San Francisco, où je passais ma journée à coder mais j’avais peu d’occasions de rencontrer d’autres gens. Du coup, j’ai commencé à assister à des marathons de code qu’on appelle hackathons, pour rencontrer la communauté de développeurs. C’est là que j’ai rencontré des développeurs évangélistes et que je me suis intéressé à ce qu’ils faisaient au quotidien.

La dernière année de mes études j’ai eu ma première expérience comme développeur évangéliste en freelance pour Mailjet. En 3-4 mois, j’ai visité plein de destinations où je n’étais jamais allées : Tel Aviv, Berlin, Londres, Amsterdam…

A la fin de mes études il y a 4 ans, je suis parti faire un stage à San Francisco pour 3scale, et j’y suis toujours, basé maintenant à Barcelone. J’avais passé un quart d’heure à parler API avec le fondateur à un meetup*** à San Francisco, et 3 ans après, je l’ai recontacté parce que j’ai vu qu’il cherchait à recruter. Il se rappelait de la conversation qu’on avait eu et ça a marché. Du coup un conseil que j’ai c’est de nourrir les rencontres, d’avoir des bonnes conversations et de se faire des connexions pour plus tard.

J’ai eu la chance que mon école fasse partie du réseaux des Universités Technologiques****. Une des bases de son enseignement c’est qu’on ne peut pas être un bon ingénieur en faisant que de la technique, donc il y a plein de choses qui sont faites pour qu’il y ait un enseignement diversifié. A Belfort on avait par exemple des cours par le spécialiste français de la philosophie des jeux vidéos, des cours sur l’art, sur les éthiques de l’industrie, etc. Grâce à cet environnement j’ai pu tester plein de choses sur des compétences qui n’étaient pas liées à la technique et faire un stage dans un domaine où la technique ne représentait que 30% de mon temps.

Des perspectives d’évolution multiples

On dit que les gens qui font ce métier durent généralement un ou deux ans dans une boîte. Ta vie est faite d’aéroport et de chambres d’hôtel donc ça peut devenir un peu compliqué sur le long terme.
Moi, j’en arrive peut être au bout dans ma boite actuelle mais il y a plein d’évolutions possibles. Tu peux par exemple te spécialiser ou gérer une équipe d’évangélistes quand ta boite grossit. Sur certains programmes d’incubation, il y aussi des “hackers in residence” qui sont la ressource sur des questions techniques et font donc juste la partie conseil du métier d’évangéliste.

Peu de femmes dans le métier

Il y a quelques femmes dans le métier, mais pas assez !
Ceci dit, les femmes qui sont développeurs évangélistes font un très bon boulot pour vocaliser les problématiques liées à la place des femmes dans le monde de la tech, parce qu’elles ont l’habitude de prendre la parole.

Elles peuvent faire plus facilement que les hommes le pont auprès d’autres femmes pour leur parler de leur métier, sensibiliser les jeunes filles au code dans les écoles, ou dans des groupes de filles qui sont de plus en plus répandus comme Women who codes.

Je trouve qu’il y a aussi des efforts qui sont faits pour ouvrir les conférences au plus de monde possible par exemple une des conférences les plus inclusives est organisé par Twilio, qui est une très grosse conférence où il y a du sous-titrage, du langage des signes, une garderie pour les enfants…

Tester, tester, tester…en bon programmeur

Si j’avais un conseil pour construire son parcours pro, c’est d’essayer plein de choses et ne pas rester figé sur sa première idée. Tu réussiras comme ça à trouver des ponts entre tes idées. Par exemple moi, ce qui me plait, c’est d’organiser des évènements pour que les gens se rencontrent. Mais si j’étais resté là dedans j’aurais peut être fini par organiser des séminaires pour des vendeurs de machines à laver. Le pont avec la technologie fait que je m’éclate sur des évènements plus intéressants.

NDLR :

* SAAS : Software as a Service, logiciels accessibles au client en ligne
** API : Application Programming Interface : une interface qui permer d’inter-opérer les fonctionnalités de deux systèmes informatiques
*** Meetups : rencontres organisées de façon informelles autour d’un thème spécifique
**** UTBM à Belfort-Montbéliard, l’UTC à Compiègne et l’UTT à Troyes


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Métamorphose d’une vie professionnelle : accepter la période de flou

Un grand nombre d’inscrits au programme Bloomr s’attendent à une réponse rapide à leur questionnement. Ils espèrent qu’en trois tests et deux temps trois mouvements, ils obtiendront la solution à leur casse-tête : quel métier est fait pour moi ?

Mais non. Bien réfléchir à son orientation passe d’abord par une phase d’introspection pour se poser les bonnes questions sur soi et sur ses aspirations et explorer les possibilités. Autrement dit, ça prend du temps.

Ceci dit, une fois la première surprise passée (Ah bon ? C’est pas juste un test ?), la plupart des inscrits mesurent rapidement les bénéfices d’apprendre à mieux se connaître.
Mais un autre phénomène vient en déstabiliser plus d’un : plus ils en apprennent sur eux, plus ils sont dans le flou.

Ils nous expliquent que oui, ils ont avancé dans leur réflexion mais non, ils n’y voient pas plus clair.

C’est un phénomène assez logique. Plus on collecte des informations sur soi, plus on ouvre les horizons. On se découvre des talents auxquels on n’avait jamais songés et des centres d’intérêts endormis.
Là où on n’avait aucune idée de métier possible, on en a maintenant dix. Et comme plus on a de choix, plus c’est difficile d’en faire un, on a le sentiment d’être encore plus perdu qu’au départ.

C’est un sentiment déstabilisant puisque tout l’objectif de la réflexion est justement de trouver une réponse, et de faire un choix.

Parfois, on a l’impression de toucher du doigt ce que l’on cherche, mais sans parvenir à l’attraper. Comme lorsqu’on veut retrouver le nom d’une personne qui est juste là, sur le bout de la langue, mais dont on n’arrive pas à se souvenir. Pour que ça revienne, le plus efficace est souvent d’arrêter d’y penser et d’attendre que le nom remonte à la surface.

Bien sûr, cela ne marche souvent pas exactement comme ça pour l’orientation, mais le principe est le même. D’abord on profite de ce moment où tout est virtuellement possible pour se laisser aller à rêver et l’alimenter d’idées nouvelles. C’est une période cruciale pour enlever ses oeillères et ouvrir le champ des possibles. Puis on s’autorise à lâcher prise, on laisse décanter toutes les informations collectées et emmagasinées, on affûte et on fait de la place à l’intuition et ensuite on sera prêt pour faire le tri, limiter les options et disperser le brouillard.

Cette phase un peu chaotique de bouleversements intérieurs et d’horizons qui s’agrandissent, c’est un peu comme la nymphose qui transforme la chenille en papillon :
pendant cette métamorphose, tout le corps de l’insecte se réorganise, des organes apparaissent, d’autres disparaissent. Une fois le temps nécessaire à ces grands bouleversements passé, un magnifique papillon pourra prendre son envol.


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L’artisan à l’ère du numérique #2 – Maxime, fondateur de Mon Banquet

Pour Maxime Renault, tout est parti du besoin de trouver une boulangerie artisanale depuis son smartphone. Il y a quatre ans, c’était encore mission impossible. Alors il s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale pour dynamiser les artisans de bouche .
Il travaille depuis 4 ans auprès des artisans boulangers d’abord, avec DuBonPain, et plus largement auprès des artisans de bouche avec Monbanquet.
Tous les jours plus passionné, il entend bien mettre les nouvelles technologies au service des artisans boulangers.

Existe-t-il selon toi une communauté d’artisans grâce au numérique ?

S’il existe une véritable solidarité entre artisans, et une proximité, notamment en dehors des grandes villes, cette communauté n’est pas pour autant organisée. Elle peut revêtir de multiples facettes et très souvent, lorsque confrontés à un problème, les artisans ne savent pas forcément vers qui se tourner pour demander de l’aide ou des conseils, même malgré la présence de leurs syndicats. Beaucoup d’artisans cultivent l’esprit débrouillard et ont l’impression d’être très souvent livrés à eux-mêmes. La communauté existe indéniablement au travers d’un état d’esprit artisan et de valeurs partagées.

Le retour aux valeurs de lente de l’authenticité est-il forcément contradictoire avec l’émergence du numérique ?

Le choix de l’artisanat est avant tout l’expression d’une passion. C’est souvent le rapport aux matières premières avec l’envie de les valoriser et les sublimer, tel un alchimiste, qui anime les artisans. Au-delà de ses créations, l’artisan crée également de véritables moments de bonheur et de partage pour ses clients, ce qui n’a pas de prix ! L’artisanat n’est cependant pas à opposer à un métier du numérique car les deux peuvent tout à fait être complémentaires.

Le numérique représente de véritables opportunités pour l’artisanat de bouche. C’est tout d’abord la possibilité d’élargir sa zone de chalandise en exportant son savoir-faire au-delà de sa clientèle régulière grâce à l’impact que peuvent avoir les nouvelles solutions technologiques et les services, notamment de livraison, qui existent aujourd’hui. Au-delà d’un élargissement de la clientèle existante, c’est également la possibilité de se rapprocher de ses clients, de mieux les connaître. Paradoxalement, Internet rapproche là où on le pensait destructeur de lien social. C’est en effet grâce au numérique que les artisans peuvent mieux apprendre des comportements de leurs clients, peuvent mieux cerner leurs attentes, et surtout peuvent être récompensés par les avis passionnés de leurs clients qui ne sont pas toujours communiqués en boutique. L’usage de ces nouveaux outils et services posent aussi de nombreuses questions dans la mesure où tous ne sont pas adaptés aux problématiques et aux modèles économiques de l’artisanat. Saisissant une aubaine, beaucoup d’acteurs se lancent sans comprendre les artisans avec qui ils travaillent. Ils en résultent une grande défiance des artisans de bouche à l’égard des nouveaux services. Ce qui compte, créer une relation de confiance avec les promoteurs de ces nouveaux services et recueillir les avis et retours d’expérience de ses collègues de la profession avant de franchir le pas !

Quel sont les métiers non-artisanaux mais gravitant Dans cet univers, qui sont amenés à se développer ?

De nombreux métiers se développent en périphérie de l’artisanat, notamment dans le domaine du service et du conseil. Les artisans vont pas à pas bénéficier dans l’ensemble des prestations de service que les grandes entreprises peuvent aujourd’hui solliciter ! Attention cependant à bien choisir son prestataire et à bien veiller à ce que ceux-ci aient des fonctionnements et des tarifs adaptés aux problématiques des artisans ! Un seul mot d’ordre : créer une véritable relation de confiance !

Merci Maxime !

[Dossier Talents] 6 pistes pour débusquer tes talents

[Ceci est le septième article de notre Dossier Talents.]

Tes talents se cachent dans ce que tu fais avec aisance, dans les moments où tu sens que tu maîtrises ce que tu fais, où tu agis avec confiance et fais preuve d’audace.
La meilleure façon d’identifier tes talents est donc de te souvenir et d’analyser ces moments et ces expériences-là. Voici quelques pistes pour t’y aider.

Regarder dans l’enfance

Il suffit d’observer les comportements au sein d’un groupe de tout-petits pour s’apercevoir que certains aiment bouger et utiliser leur corps, d’autres vont sans cesse chercher l’interaction avec les personnes autour, tandis que d’autres vont préférer passer des heures à faire des puzzles, à écouter des chansons ou bien encore à jouer avec des petites voitures.

Les enfants, plus que les adultes, suivent leurs élans naturels qui déterminent leur comportement et leurs préférences de jeux et d’activités. D’ailleurs, ils peuvent passer des heures à répéter encore et encore à la même tâche, au même mouvement, pour parvenir à le maîtriser lorsqu’ils en ressentent le besoin. En grandissant, on a tendance à perdre cette spontanéité et cette capacité à suivre son instinct. On rationalise nos choix d’activités, on se laisse influencer par la pression sociale, on s’efforce de se conformer à ce qu’on attend de nous, à ce qu’il convient de faire, on se laisse davantage freiner par nos peurs et on s’éparpille.

Te replonger dans l’enfance peut t’aider à te reconnecter à tes inclinaisons naturelles.
Qu’est-ce que tu aimais faire quand personne ne te regardait ? Qu’est-ce qu’on remarquait chez toi, qui te démarquait des autres enfants ?

Apprendre à reconnaître les expériences optimales

As-tu déjà vécu un de ces moments de concentration intense pendant lesquels le temps est comme suspendu ? Tu as mis une barrière entre toi et le monde extérieur et, en harmonie avec ce que tu fais, d’une énergie débordante, tu sais que tu es à ta place. Tu te sens bien, et tu avances dans ta tâche avec fluidité et avec le sentiment de maîtriser parfaitement la situation, comme si rien ne pouvait t’arrêter ce qui te procure une grande satisfaction.
Ce que tu vis dans ces moments, c’est ce que Csikszentmihalyi a appelé le “flow” ou “expérience optimale”. C’est là que tu es au maximum de ton potentiel, de ton efficacité et de ton engagement.

Selon Stéphane Dieutre, c’est pendant ces moments que s’expriment tes talents. Il a d’ailleurs mis au point une méthode, les ateliers Aristote, pour déceler ces talents en s’appuyant sur l’analyse de ces moments. Il s’agit de se souvenir de ses expériences optimales vécues, que ce soit dans la vie personnelle, professionnelle ou associative, et de les disséquer pour mettre en lumière ce qui s’est exprimé pendant ces expériences, les talents mis en oeuvre. L’idée est d’identifier des traits de personnalité, des adjectifs (méticuleux, logique…) ou des verbes (synthétiser, planifier…), ou des compétences actives (je dessine, je sais manipuler les chiffres…) pour en extraire une combinaison de talents.

Quels ont été tes moments de flow ? Quelles aptitudes exprimais-tu pendant ces moments ?

Ce que tu apprends vite

Tu as certainement remarqué qu’il y a certains domaines dans lesquels tu comprends plus rapidement et assimiles les connaissances plus aisément que dans d’autres. Ils coïncident sans doute avec tes propres domaines d’excellence.

Tu peux aussi te demander dans quelles situations tu te dis que tu ne comprends pas ce que les autres trouvent compliqué parce que pour toi ça semble évident.

Qu’est ce que tu apprends rapidement ? Dans quels domaines ? Quel type d’information ?

Ton aisance et ton audace naturelles

Bien souvent lorsque tes talents sont à l’œuvre, ce que tu fais semble fluide, tu le fais avec aisance et assurance.

Réfléchis à ce que tu fais naturellement bien, ce pour quoi tu reçois le plus de compliments, ou ce qui te semble facile mais qui semble difficile aux autres.

Qu’est-ce que tu ne peux pas t’empêcher de faire spontanément ? .

De la même façon, on est souvent plus audacieux quand on utilise ses talents. Repère les situations où tu fais preuve d’assurance, ou tu sais comment agir ou réagir.

Compter sur le regard des autres

Reconnaître ses propres talents est souvent difficile parce qu’ils nous semblent naturels ou qu’on n’ose pas le faire, par humilité. C’est là que le regard des autres est utile : on peut s’en servir comme d’un miroir.

A quelles occasions as-tu reçu des félicitations ? Des applaudissements ? Quels compliments te fait-on souvent ? Qu’est ce que les autres apprécient chez toi ? Qu’est ce qu’ils admirent chez toi, que tu fais toujours facilement ?

Demande à ton entourage, famille, amis, collègues, quelles qualités, quels points forts ils te trouvent, en les illustrant par des situations concrètes.

Tenir un journal

Se souvenir des événements positifs et de situations où tu étais particulièrement à l’aise n’est pas évident, mais il ne s’agit pas uniquement de regarder dans le passé. C’est un réflexe à avoir au quotidien : relever tes moments de facilité, de réussite, de satisfaction, de flow.

Tenir un journal est une habitude qui peut t’aider à repérer tes talents. Pour chaque activité, aussi bien dans le cadre personnel que professionnel, notes-y son degré de facilité à l’effectuer, les émotions et les sensations procurées, et les résultats que tu en as obtenus.

Grâce à ces moments d’introspection, et à la synthèse faite par écrit, tu verras sûrement progressivement apparaître des schémas et des dénominateurs communs dans les activités que tu fais avec plaisir ou avec facilité ; elles requièrent des aptitudes que tu possèdes, elles activent tes talents.

Autorise-toi à suivre tes élans, tes enthousiasmes, ce qui te procure de l’énergie et te fait vibrer parce que c’est dans ces occasions-là que tu pourras activer tes talents. Une fois que tu auras débusqué l’éventail d’aptitudes qui se sont révélées au cours de tes diverses expériences, il te reste à chercher le fil conducteur qui représente ta combinaison de talents.


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Grâce à Bloomr, j’ai osé

Tony s’est inscrit au programme Bloomr il y a quelques mois pour redonner de l’élan à son parcours professionnel après un burn-out. Très engagé sur le forum, Tony progresse petit à petit dans sa réflexion et finit par nous annoncer que ça y’est, il a trouvé sa prochaine étape ! Je lui ai proposé de nous raconter son cheminement. Récit.

—————————–

Je m’appelle Tony, j’ai presque 35 ans et je viens vous raconter mon expérience avec Bloomr.

Le burn-out, élément déclencheur de ma réflexion

J’ai eu la chance de faire un burnout au mois d’avril 2016.

J’avais pourtant atteint le poste que je souhaitais : Responsable des Infrastructures Informatiques dans une grande organisation (5000 utilisateurs, 4500 postes de travail et 200 serveurs). Pile ce dont je rêvais. Mais le secteur dans lequel je me suis engouffré, celui de la santé, n’était pas ce à quoi je m’attendais. C’est en fait un secteur compliqué, et en tant qu’Administratif dans ce domaine j’ai vu à quel point l’argent partait partout sauf dans le soin, ce qui me hérissait le poil !

J’ai été embauché pour mettre en place la virtualisation des postes de travail afin que chaque employé puisse travailler sur un poste de travail qui lui soit personnel et qui fonctionne en toutes circonstances.
Après coup, je me suis rendu compte que cette mission était infaisable, car cela nécessitait de travailler en équipe avec les personnes en charges des logiciels et ces personnes n’aiment pas changer leurs habitudes de travail.

Je me suis efforcé de bien faire mon travail mais me suis heurté à un désaccord profond en termes de valeurs avec mes collègues : eux étaient focalisés sur leur fiche de paye, se moquaient royalement des utilisateurs et des projets, et même (comble pour un secteur public) gaspillaient l’argent. J’ai désormais compris que j’ai besoin de rester fidèle à mes valeurs, en toutes circonstances et de trouver comment mes valeurs peuvent s’intégrer dans le monde professionnel.

J’ai donc été obligé de lâcher, non pas parce que c’est dans ma nature, mais parce que mon corps et mon mental ont lâché…

Depuis, je suis en arrêt de travail et ai réussi à obtenir une inaptitude pour tout type de poste chez mon employeur.

Les premiers mois ont été très difficiles, je me sous-estimais, remettais en question mes capacités, mes compétences, mes façons d’agir, mes valeurs… J’ai suivi pas mal de thérapie auprès de psychologues, psychosociologues et même une psychiatre qui m’a dit qu’il fallait juste attendre pour revenir dans l’entreprise au bout d’un certain temps, mais ça m’était devenu impossible.Le fait même de passer à proximité en voiture de mon ancien lieu de travail me rendait mal à l’aise. Il m’est arrivé de croiser des anciens collègues et je ne pouvais pas rester dans le même endroit qu’eux et encore moins leur adresser la parole.

Bref, j’ai cru que ma vie était finie, du moins professionnellement parlant.

Entre temps, j’ai essayé de monter des projets avec un ami. Une première fois, pour laquelle nous avons investi beaucoup de temps et d’argent à créer un site, des cartes de visite, etc. mais en passant à côté de l’essentiel: trouver des clients et nous faire connaître. Le projet est tombé à l’eau, on a fini par perdre la motivation, probablement parce qu’on avait pas suffisamment foi en notre projet. Avec le recul, je réalise que nous n’avions pas envie que cela fonctionne : on était tous les deux en poste et dans un relatif confort, pourquoi perdre ce confort à ce moment ?
Quelques mois plus tard, on a essayé encore une fois, avec un nouveau projet mais sans monter de structure, juste pour tester. Mais là encore, même si l’idée était bonne, on n’est pas allés jusqu’au bout.
Il nous fallait d’abord faire un travail sur nous-même, et c’est ce que j’ai choisi de faire.

Une rencontre tombée à pic

Un jour j’ai découvert un site nommé Bloomr qui affichait comme phrase d’accroche : « La vie est trop courte pour s’ennuyer ! » et « Prends ton épanouissement professionnel en main ».
J’ai été interloqué car je ne pensais pas qu’on pouvait prendre en main son épanouissement professionnel, je pensais que c’était aux services des ressources humaines de nous aider sur ce sujet !
J’ai regardé le programme et j’y ai trouvé une logique, des valeurs, une éthique communes aux miennes. J’ai donc foncé, d’autant que ce n’était pas cher.

Au début, j’ai été surpris des premières missions, je les ai trouvées un peu simples… Puis, je m’y suis penché un peu plus. Il s’agissait bien de me remettre en question et de me poser les questions coincées en moi pour avoir des réponses qui m’aideraient à trouver ma voie.

Résistances et amorçage

Quand j’ai lu la mission 1, je me suis dit « Mais dans quoi je me suis embarqué ?». Il s’agissait de choisir un cahier et de noter des choses. Quelle idée, à l’ère du numérique ! Mais je l’ai fait, il faut sortir de sa zone de confort pour arriver à entreprendre de nouvelles choses.

Idem quand j’ai lu la mission 2 qui consistait à se rendre sur le forum privé : « Quoi ? Aller se présenter à des inconnus ? Non mais ça ne va pas ! » et puis je l’ai fait, et qu’est-ce que c’est réconfortant de trouver des personnes qui nous comprennent, qui nous écoutent et nous répondent !
Rebelote à la mission 3 qui proposait de faire le point sur soi : « Ah mais ça m’énerve, un formulaire impersonnel à remplir ». Bon aller, on va se forcer. Et là j’ai compris la force de ce programme : découvrir qui on est.

Grâce à cette mission j’ai découvert pas mal de choses sur moi, des choses auxquelles je n’avais jamais pensé pourtant, qui étaient sous mon nez. J’ai commencé le travail de réflexion que j’attendais sans pour autant savoir de quoi il s’agissait.

Ça y est, j’étais à bord du navire, en vogue à la découverte de moi !

Le temps de l’introspection

Après la mission 3, je me suis mis à fond dans le « jeu » et j’ai trouvé pas mal de réponses à des questions que je n’arrivais pas à me poser.
J’ai pu voir ce pour quoi j’étais fait et qu’il y avait une place pour cela dans la société.
J’ai repris des cours en ligne mais cette fois avec un objectif plus précis et ça a pris, j’étais fier de moi. Maintenant, il ne restait plus qu’à transformer l’essai : trouver ma voie, mon futur métier.

Petit à petit, j’ai commencé à reprendre confiance en moi, à me dire que ce n’était pas moi le problème mais bien l’entreprise qui m’emploie qui m’avait poussé vers la sortie. J’ai compris qu’il ne fallait pas perdre de vue un objectif simple : trouver une vie professionnelle en accord avec soi-même.

Me reconnecter à mes rêves

Avec le programme, j’ai pu me reconnecter à mes rêves. J’ai réalisé que j’avais mis de côtés certains rêves par peur de l’échec, que j’avais préféré le chemin “facile” et rassurant même s’il a été semé de quelques embûches, mais que ces rêves étaient toujours accessibles si je le voulais.

Je me suis rendu compte que ce qui me plaisait vraiment dans l’informatique, c’était la technique : anticiper et résoudre les problèmes, trouver des solutions, faire en sorte que les utilisateurs comprennent le numérique et l’utilise comme le bel outil qu’il est.

La première partie du programme m’a aidé à comprendre qui j’étais, et comment je fonctionnais, et à réfléchir aux nombreuses possibilités qui s’offraient à moi.

La question maintenant était: comment faire le tri ?
Bloomr m’a apporté une réponse simple : faire de petites fiches avec les pour, les contre, les avantages, les inconvénients, les difficultés, pour évaluer les options.

Et là, c’est apparu : une option complètement réalisable s’est démarquée !
Il n’y avait plus qu’à faire un plan d’action. Mais je doutais encore, je suis anxieux de nature et le doute est mon second prénom.

J’ai décidé de profiter de mon arrêt de travail (et donc de mon statut salarié) pour faire un bilan de compétences car il ne manque qu’une seule chose à Bloomr, le « face à face ». J’ai donc fait un bilan avec une psychologue du travail pour confirmer (deux avis valent mieux qu’un) ce que j’avais découvert sur moi.
Tous les tests et discussions que nous avons me mènent au même point. Le plan d’action du bilan est identique à celui de Bloomr ! Me voilà rassuré, le doute s’est (presque) dissipé.

Le passage à l’action

Maintenant je sais :

  • Que je veux devenir Développeur d’application web et mobile en freelance
  • Que je dois parfaire mes compétences car les seules formations en ligne ne me permettent pas d’avoir l’intégralité des automatismes d’un développeur
  • Que je dois trouver un financement pour cette formation.
  • Ce que j’attends de cette formation: j’ai rencontré des anciens élèves, des profs, les personnes qui ont monté ce type de formations…

Je me suis inscrit à pôle emploi, j’attends un RDV pour leur montrer mon projet. J’ai besoin de cette formation, j’ai loupé la session d’avril mais ce n’est pas grave, il y en a une en Mai, puis en Juin, puis en Juillet…
En attendant, je continue de me former en ligne et histoire de bien me connaitre, je refais les missions Bloomr (je les relis, je me repose les questions et je poste plus sur le forum).

Le mot de la fin

Vers la fin du programme Bloomr, je me suis mis à faire pas mal de co-voiturage en tant que conducteur pour me rendre à des meetup, des workshops, des démo-days, et ce faisant j’ai rencontré beaucoup de monde de tous horizons.

Tous ont été unanimes : il faut faire ce que l’on aime et il faut faire ce qu’il faut pour y arriver (et non pas ce que l’on veut). Il faut se donner du mal et sacrifier de son temps et un peu de son argent pour arriver à gravir la première marche de sa nouvelle vie professionnelle. Une nouvelle vie palpitante, géniale, irréelle, difficile, stressante (mais du bon stress), selon ceux que j’ai rencontrés et qui font le métier que je souhaite faire maintenant.

Finalement, sans Bloomr :
Je n’aurais jamais osé faire un bilan de compétences
Je n’aurais jamais osé me remettre en question à ce point
Je n’aurais jamais osé proposer d’organiser un meetup pour que les participants au programme se rencontrent
Je n’aurais jamais osé mettre un blog en ligne et l’alimenter avec mes travaux *
Je n’aurais jamais osé….

On se crée soi-même des freins du fait de notre éducation, de la convention normative de la société alors qu’il suffit de voir l’état de cette dernière pour se dire : il faut que je fasse quelque chose pour que ça s’améliore, que j’apporte ma modeste contribution et que je fasse passer le mot, ainsi peut-être demain le monde sera meilleur. Et ce sera en grande partie grâce à Bloomr.

Merci.

* Le blog de Tony : Mydigital-life


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Conjuguer sa vie au moins-que-parfait

« Mieux vaut être un diamant avec un défaut qu’être un caillou parfait. » – Confucius

Le perfectionnisme : aubaine ou boulet ?

Le perfectionnisme est un monstre à deux faces : une face positive qui nous pousse à faire chaque chose le mieux possible et une face sombre, qui nous conduit à l’immobilisme, la procrastination, l’insatisfaction chronique voire l’épuisement.

Je suis moi même atteinte de perfectionnisme carabiné. Quand je pars en voyage, j’épluche les guides touristiques de destinations potentielles pendant des mois pour trouver celle qui comblera toutes mes attentes. Je trouve toujours quelque chose à redire aux plats que je cuisine, même si on me dit qu’ils sont délicieux. Et je viens de passer 15mn à en apprendre plus sur la nymphose des chenilles pour inclure une simple analogie dans un article.

Les bons jours, ce trait de caractère me permet d’assurer une certaine qualité dans mon travail, et dans ce que j’entreprends, cela m’incite à donner le meilleur de moi-même et à chercher à m’améliorer constamment. Mais les mauvais – et ils sont plus fréquents – mon perfectionnisme m’empêche d’avancer comme je voudrais, m’amène à me remettre en question, à douter de mes capacités et à préférer ne rien faire plutôt que de risquer de le faire mal (ou pas aussi bien que mes attentes démesurées).

Le pire, c’est que je sais que l’idéal de perfection est impossible à atteindre et qu’en plaçant la barre aussi haut, je ne peux qu’être déçue. Ça n’impacte pas seulement le travail que je produis mais aussi mes relations aux autres, mon appréciation des expériences que je vis, ma confiance en moi…
Et je sais qu’aussi que l’énergie que je déploie à passer de 85% à 100% de satisfaction personnelle est disproportionnée par rapport au différentiel réel, surtout qu’en bonne perfectionniste, je n’atteins de toute façon jamais les 100% ! Par exemple, je vais passer 2h à peaufiner une phrase dans un article alors qu’aucun lecteur ne verra la nuance.

Oser se lancer « imparfaitement »

Si je parle de perfectionnisme aujourd’hui, c’est que j’ai constaté que beaucoup se laissent aussi piéger par la recherche d’un idéal de perfection pour leur vie professionnelle. Ils rêvent du job parfait, celui qui remplirait toutes les cases et ils n’osent rien tenter tant qu’ils ne sont pas sûrs que c’est l’option idéale, celle dans laquelle il ne risque pas d’échouer et qui les rendra, à coup sûr, heureux. Ils cherchent frénétiquement une réponse, un signe, un indice qui leur garantirait qu’ils sont sur la bonne voie et, faute d’en trouver, restent bloqués par les doutes et la peur de se tromper ou d’échouer s’ils se lancent « imparfaitement ».

Et si, à la place, on choisissait de vivre au moins-que-parfait ?
Le moins-que-parfait, ce serait un cran au dessous de la perfection. Ce serait se dire qu’on y va quand même, même sans avoir toutes nos cartouches, parce qu’on le sent bien et qu’on fait confiance à notre intuition.
Ce serait abaisser un chouilla nos attentes, considérer que 85%, c’est suffisamment bien pour avancer et s’autoriser à ne pas pousser plus loin quand on sent qu’on les a atteints.
Ce serait se faire un peu violence quand on sent que la face sombre reprend le dessus et y aller quand même, tenter cette aventure, publier cet article, faire cette formation, accepter ce client, répondre à cette offre, parce que c’est en testant et en se confrontant à la réalité qu’on fait les plus grands pas.
Ce serait ne pas attendre le métier parfait, mais accueillir chaque expérience professionnelle dans toutes ses imperfections et se réjouir, même, de la marge de progression possible qui annonce que le meilleur reste à venir.
Ce serait s’efforcer de se satisfaire d’une décision sans se demander sans cesse si il n’y avait pas mieux ailleurs et pouvoir ainsi la vivre pleinement et à fond, quelqu’en soient les conséquences.

Je trouve qu’il n’y a rien de pire pour la motivation que de sentir engluée dans le perfectionnisme, incapable d’avancer. Au final, il vaut mieux se lancer quitte à être un peu déçu, tirer des enseignements de ses erreurs pour faire mieux la prochaine fois, mais au moins ne pas regretter parce qu’on n’a pas osé le faire. En plaçant la barre sur le moins-que-parfait, on s’autorise à lâcher prise, on accepte de ne pas tout contrôler, on se détend un peu et on peut ainsi aborder les évènements et les décisions avec plus de sérénité, de quiétude et de simplicité.


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[Dossier Talents] Reconnaitre son domaine d’excellence pour identifier son fil rouge

[Ceci est le sixième article de notre Dossier Talents.]

C’est Joël Guillon* qui est à l’origine de l’expression “domaine d’excellence”. Pour l’expliquer, il utilise l’analogie avec les super pouvoirs des super héros : chaque super héros possède un super pouvoir qui lui est propre, par exemple, celui de (la boule) dans les 4 fantastiques. Lorsqu’il ne se sert pas de ses pouvoirs, il redevient comme tout le monde, avec des aptitudes “normales”.

Comme un super pouvoir de super héros, nous avons tous un domaine d’excellence qui nous permet d’être exceptionnellement performant dans un domaine précis. Sauf que contrairement aux super héros qui peuvent difficilement passer à côté de leur super pouvoir (difficile de ne pas se rendre compte qu’on se transforme en boule de feu !), le domaine d’excellence ne nous apparaît pas forcément comme une évidence et nous n’en sommes pas toujours conscients.

Ton domaine d’excellence est le mode opératoire unique qui te permet, par son efficacité, d’atteindre des résultats exceptionnels. C’est ta façon bien à toi d’agir pour arriver à tes fins, les automatismes que tu mets en place pour agir. Ce mécanisme puissant se met en place dès l’enfance, inconsciemment, souvent pour trouver une solution aux épreuves traversées. Il combine talents, personnalité et enseignements tirés du vécu et de ce qu’on t’a inculqué.

Pour reconnaître ton domaine d’excellence, il s’agit donc d’identifier dans quelles situations tu te sens parfaitement en contrôle et au meilleur de toi-même ou quelles situations se sont soldées par une réussite, de les décortiquer minutieusement et d’analyser ensuite ton mode de fonctionnement au cours de ces situations.

C’est un exercice difficile parce qu’on met en place ce processus d’action naturellement, sans y penser, un peu comme quand on met un pas devant l’autre pour avancer : on ne sait pas vraiment expliquer ce qui nous permet de le faire, on le fait de façon automatique.
Pour mettre le doigt sur le domaine d’excellence de ses clients, Joël Guillon étudie leurs façon d’appréhender les évènements, de collecter les informations, de s’en servir pour trouver des solutions et agir en fonction. Est ce que je suis plutôt du genre à observer longtemps, à poser beaucoup de questions pour comprendre, à lire, à faire…?

Quand on est capable de mettre en oeuvre son mécanisme d’excellence, on se sent à sa place, ce qu’on entreprend devient plus fluide, on est plus efficace, plus audacieux et plus créatif. On peut désormais identifier plus facilement son fil rouge pour mettre en avant ce qui nous rend unique, ce qui nous différencie des autres et fait notre valeur.

* Pour en savoir plus sur le domaine d’excellence, rendez-vous sur le site de Joël Guillon ou regarde son interview sur Moodstep.


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[Reconversion] Christine, coach : la force du réseau

Des métiers, elle en a exercés Christine. Un pur produit de la reconversion : du front office dans l’hôtellerie aux Ressources Humaines en passant par la direction d’un Office du Tourisme, la formation, et aujourd’hui le coaching en reconversion. Elle nous raconte ce parcours tout en rebondissements.

Redonner la patate aux autres

Je suis formatrice et coach en reconversion professionnelle. Je travaille en coaching individuel et je fais des ateliers en présentiel, entre Montpellier et Genève.
Je cible de plus en plus les jeunes adultes qui ont suivi un cursus, choisi une orientation, rentrent dans la vie active, travaillent quelques années et se rendent compte que ça ne va pas le faire.

J’aime travailler en individuel parce qu’en entreprise, on travaille moins sur le développement des personnes que sur les objectifs fixés par les RH et le management. J’avais envie de travailler avec des gens qui choisissent de faire la démarche.

Ce que je préfère dans ce métier, c’est réussir à débloquer les situations de personnes engluées dans des croyances limitantes ou qu’on a découragées de prendre des risques, et leur permettre d’avoir plus confiance, leur redonner la patate. C’est un des avantages de ce métier, tu as des retours sur les résultats, tu vois l’évolution chez la personne au fil des séances.

Le réseau, fournisseur d’opportunités

J’ai peu de diplômes, j’ai le bac et j’ai fait l’école de tourisme Tunon parce qu’à 19 ans, j’aimais les langues étrangères et voyager.

J’ai eu la chance de travailler dans un village vacances pendant une saison et j’ai trouvé ça très fun, donc j’ai fait ça pendant 8 ans, mais après la naissance de mon fils c’est devenu un peu compliqué.

Grâce à ma soeur, j’ai commencé à travailler dans des hôtels de luxe, à la réception, en Suisse d’abord, puis en Belgique.
A l’époque, il y avait beaucoup de promotions internes et de formations et je suis montée en grade progressivement. Très naturellement, je prenais du temps pour organiser les horaires, et je suis vite devenue responsable de former les stagiaires. J’ai fait beaucoup d’ouvertures d’hôtel, parce que j’aimais le côté créativité et entreprenariat que requiert la mise en place d’un nouveau projet. Je détestais rentrer dans quelque chose de figé, établi depuis longtemps.

Ensuite j’ai commencé à fatiguer de l’hôtellerie et de ses horaires et à mon retour à Genève, j’ai été contactée grâce à mon réseau pour faire l’ouverture de l’Office de Tourisme du château de Ferney-Voltaire dont j’ai été directrice pendant 3 ans. J’ai adoré le métier en lui-même mais c’était aussi très politique puisque c’était le service public.

Après ça, par le réseau encore, on m’a proposé de prendre en charge l’hébergement d’un hôtel (room division manager), pour restructurer les équipes et régler un problème de turnover important. J’ai fait ça pendant 2 ans, ensuite la RH est tombée enceinte, le directeur m’a demandé de la remplacer et comme elle n’est pas revenue, j’ai pris son poste.

Et là, changement de direction et j’ai été licenciée. J’avais 45 ans. Fatiguée de l’entreprise, j’ai eu envie de travailler pour moi et de mettre à profit toute l’expérience que j’avais accumulée.
Grâce à mon réseau encore, j’ai travaillé 3 ans comme formatrice dans l’insertion professionnelle puis dans une institution qui formait des personnes d’origine étrangère peu diplômées et des chômeurs de longue durée au service, cuisine et étage. J’ai commencé le coaching sans en avoir la formation dans le cadre de mes missions et je m’éclatais à le faire, alors j’ai commencé à développer mon activité de coach en parallèle. J’ai eu une grosse mission avec l’école hôtelière de Genève pour qui je faisais les entretiens d’évaluation d’entrée et de sortie d’école. Il y a 4 ans, je suis revenue à Montpellier.

Un fil rouge : les ressources humaines

J’ai occupé chacun de mes postes avec passion, j’essayais toujours de me faire remarquer positivement, j’avais une conscience professionnelle très forte. Au final, les ressources humaines ont toujours été le fil rouge dans mon parcours, il y avait toujours de l’humain dans ce que je faisais, dans ma façon de recruter, de former.

Même avant d’être coach, j’avais des talents et des capacités que j’ai exploités dans le métier de l’hôtellerie mais que je n’ai pu reconnaître que plus tard : la pédagogie et une véritable conviction que chaque personne est une pépite d’or et que souvent c’est l’environnement qui empêche de développer son plein potentiel.

Rebondir après un licenciement

Quand je me suis faite licenciée c’était brutal, même si je n’y étais pour rien. J’avais beaucoup donné, et j’ai du partir avec deux enfants à charge. Ça a été une période vraiment pas simple. J’ai mis presque un an à pouvoir repasser devant l’hôtel sans que ça ne me fasse rien.

Ce qui m’a permis de surmonter cette épreuve c’est que j’ai décidé de prendre le temps de me reconstruire. Le premier réflexe est souvent de retrouver vite du travail, mais on a la chance d’avoir un temps de chômage quand on est licencié, et j’ai utilisé ce droit pour prendre le temps de réfléchir et de faire le point sur où je voulais aller. Certes, j’ai dû faire des sacrifices financiers. De 2006 à 2009, j’ai quand même bien galéré, mais j’ai pris ce risque parce que j’étais sûre que ça finirait par marcher. Il faut se demander le prix qu’on est prêt à payer pour faire quelque chose.

Avec le recul je me dis que ce licenciement était une opportunité de plus, d’autant qu’il y avait plein d’aspects dans mon job qui ne me convenaient pas. Ce sont les épreuves et les échecs qui te font grandir et mieux te connaitre, à condition de prendre le temps de les digérer.

On devient ce que l’on ose

Ma devise c’est “On devient ce que l’on ose”.
Osez, sans forcément tout faire exploser non plus. De toute façon, la vie te ramène. Si tu vas vers quelque chose qui ne te correspond pas et que tu y restes par engagement, parce que c’est raisonnable, par responsabilité, à un moment donné ça te revient.
Et on revient aux basiques: se connaitre, développer sa confiance en soi, faire ses propres choix.


En savoir plus

Christine est une Bloomeuse ! Lire son portrait sur Bloomr

Le site de Christine Galdo : Coaching Transition
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[Métier] Chloé, product manager : entre technologie et business

A 26 ans, Chloé Martinot est Product Manager pour une startup web. Elle revient sur son parcours et nous raconte ce métier d’avenir, exigeant et varié.Faire émerger des solutions.

Je suis chef de projet web, souvent appelé Product Manager. Ma mission, c’est de faire évoluer le site web en fonction des attentes des utilisateurs du site et des futurs clients, donc je spécifie pour des développeurs des fonctionnalités techniques pour développer le site. Mon but est de creuser les problèmes évoqués par les utilisateurs pour faire émerger des solutions adaptées.

Je travaille chez Manomano qui est une startup fondée en 2013. Aujourd’hui on est plus d’une centaine et on vend des outils de bricolage et de jardinage, on est un peu comme un Amazon du bricolage.

Ça fait 4 ans que je fais ce métier qui n’a pas plus d’une dizaine d’années. Je l’ai connu à ses débuts et c’est intéressant de voir comment ça se structure petit à petit. C’est un métier qui a vocation à énormément prendre parce qu’on va construire des produits de plus en plus techniquement élaborés tout en devant être de plus en plus simples pour les gens.

Un métier qui ne connait pas la routine

Ce métier fait le pont entre la technologie et le business. J’adore travailler avec des développeurs, qui ont une forme d’esprit différente des gens qu’on peut croiser en école de commerce.
J’aime aussi avoir un impact : ce que j’imagine prend vie sous mes yeux et je peux voir quasi immédiatement comment les clients utilisent ce que j’ai conçu.

Et puis, les projets sont toujours nouveaux. Même si on essaie de mettre des process en place on ne peut jamais les appliquer de la même façon. Du coup, il n’y a jamais de routine, les problématiques sont toujours différentes. D’autant que les projets, une fois construits, ont tendance à devenir tentaculaires donc un vrai casse-tête.

De plus en plus de femmes dans le métier

C’est un métier certes plutôt masculin, mais qui est aussi encore assez méconnu. Avec la nouvelle génération de startupeuses, beaucoup deviennent product manager en se lançant dans l’aventure entrepreneuriale donc il y a cette vague qui change la dessus mais ça reste une petite vague.
Personnellement, je ne me suis jamais confrontée à des développeurs ou des tech misogynes ou qui refusaient de m’écouter parce que je suis une fille. J’ai eu la chance de me former relativement tôt et d’avoir eu cette curiosité de savoir pourquoi les gens font ce qu’ils font et comment ils pourraient mieux les faire. A partir de là, je me suis mise à écouter beaucoup les développeurs.

Trouver l’équilibre entre écouter son marché et suivre son instinct

Il y a deux types d’approche vis à vis de son produit : il y a les product managers passionnés par leur produit et ceux qui ne le sont pas forcément.
Moi à la base, je ne suis même pas une bricoleuse. Ce qui est intéressant dans ces cas là c’est que cela rend nécessaire d’aller en permanence interroger son marché, de rester ouvert sur comment les choses sont faites et comment elles pourraient être améliorées. En contrepartie, on a moins d’instinct.

A l’inverse, il y a ceux que j’appelle les product “gourous” qui sont tellement passionnés par leur produit qu’ils n’écoutent pas autant le marché, ils conçoivent les produits d’abord pour eux-mêmes. Cette attitude a un avantage énorme sur des petites boites parce que tu avances à l’instinct ce qui te permet d’aller très vite. Par contre, dans le temps, pour faire un produit qui convient à une masse plus importante, il ne faut pas que le product gourou s’endorme sur ses lauriers.

Apprendre son métier au contact des autres

J’ai découvert le boulot de chef de produit par hasard puisque j’ai fait du produit sans le savoir et ensuite j’ai accepté un poste de chef de produit sans le savoir, donc c’était pas une super rencontre.

J’ai fait une école de commerce post-bac suivie d’un stage de fin d’études chez Darty à Madrid, en web marketing. De temps en temps, je devais écrire des tickets pour remonter des problèmes liés à notre CMS* et pour suggérer l’ajout de fonctionnalités, donc j’ai fait un peu de produit même si je ne savais pas que ça s’appelait comme ça.

En rentrant d’Espagne, j’ai accepté un poste de chef de produit web en pensant que c’était la même chose que chez Darty et que je serais responsable de produits physiques. Et puis en arrivant on m’a parlé de SCRUM** et je me suis dit “c’est quoi ce machin ?”. Donc j’ai lu beaucoup sur les méthodes agiles et j’ai été hyper cash avec les développeurs en leur expliquant que je ne m’attendais absolument pas à devoir faire ça en acceptant ce poste, que ça avait l’air top mais que je n’avais pas les connaissances pour. Je suis restée un an et demi dans cette entreprise. C’était une petite équipe de 5 personnes et je travaillais avec des développeurs qui n’étaient pas basés dans nos bureaux mais à Grenoble, donc on travaillait souvent par Skype. Ils m’ont énormément formée à des compétences assez poussées. Plus j’étais curieuse et plus ça leur donnait envie de m’en donner plus, ce qui m’a permis d’acquérir une expertise sur ces sujets.

En fin de compte, il y a relativement peu de choses apprises en école de commerce que j’utilise aujourd’hui. Ma formation a plutôt enrichi ma vision business que certains product manager n’ont pas puisque beaucoup sont des ingénieurs qui ont des compétences très techniques.

Savoir saisir les opportunités

Il n’y a que très peu d’écoles de product management. Je suis arrivée dans ce métier par des portes imaginaires, c’était un peu une jungle pour se faire un place.

Il y a parfois des opportunités qu’il faut apprendre à saisir même si de prime abord on ne voit pas forcément comment elles vont nous ouvrir des portes.

Moi, si je m’épanouis aujourd’hui dans ce métier qui est assez nouveau c’est en partie grâce à ma curiosité envers le métier des autres. Il s’agit de ne pas s’arrêter à un secteur, d’avoir un peu des antennes..
D’ailleurs, le propre des métiers transverses c’est qu’il faut être curieux de plein de choses.

Ne pas procrastiner sur sa vie professionnelle

On va passer à peu près 8h par jour au travail, on donne ce qu’on a de plus précieux, qui est notre temps.
Je réalise souvent qu’un jour tout peut s’arrêter. D’où l’importance de se demander chaque jour “Est ce que je suis content de ce que je fais et de moi, est ce que je suis à la meilleure place possible, celle qui me fait le plus plaisir, qui m’accomplit le plus, dans laquelle je suis la meilleure et la plus reconnue ?”. Et ça, c’est une question pas simple parce qu’on n’a pas toujours envie de se la poser. Pourtant c’est une question essentielle à se poser. Je vois des gens se révéler dans des postes insoupçonnés au départ ou s’éteindre quand ils changent de manager ou que quelque chose change dans leur situation.

Finalement, il faut éviter de procrastiner sur sa vie professionnelle. J’ai plein d’amis qui passent leur semaine à attendre le weekend, qui gagnent beaucoup d’argent et se satisfont de leur situation mais un peu pour les mauvaises raisons, et je trouve ça assez triste.

* Content Management System (CMS) : un logiciel qui permet de créer et modifier facilement du contenu sur le web)

** SCRUM : méthode agile utilisée dans la gestion de projet


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Profil Linkedin : Chloé Martinot


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[Reconversion] Josette, petit rat devenue coach somatique. La reconversion par l’épreuve

Le corps est la colonne vertébrale du parcours mouvementé de Josette. Outil principal mis à rude épreuve pendant sa carrière de danseuse à l’Opéra, c’est lui qui la force à y mettre brutalement fin. Josette a fait du corps l’élément central de son nouveau métier en créant le coaching somatique : une méthode qui met le corps au service du mental.

Se servir du corps pour aller plus loin, plus vite

Je suis coach depuis de nombreuses années puisque j’ai fait ma formation en 1999, quand le coaching arrivait tout juste des Etats Unis.
J’ai développé le coaching somatique, qui permet d’utiliser son corps comme un témoin pour le mettre au service du mental. Prendre son corps en compte est incontournable, avec le corps, on va plus loin, plus vite ! Heureusement, on s’en occupe de plus en plus, ce qui est une aubaine pour moi.

J’ai initié cette méthode lors d’un congrès de coachs, et ça s’est tellement bien passé que certains coachs m’ont demandé d’aller plus loin. J’ai donc mis au point un petit cours, puis un autre, et de fil en aiguille j’ai fini par écrire un livre sur le sujet*. Depuis, j’ai formé environ 700 personnes en France et à l’étranger.

La danse, une voie imposée

C’est ma maman qui a voulu que je fasse de la danse. Elle avait eu une enfance malheureuse et voulait que j’ai un destin extraordinaire. Elle avait tellement d’ambition pour moi que j’ai aussi fait du piano, du théâtre, du patinage artistique, des photos de mode, des films…

J’ai fait mes classes à l’opéra et j’ai rapidement souffert du joug, des dogmes et des difficultés que représentaient la danse dans son apprentissage.
Il fallait que je sois l’outil, l’instrument, d’un chorégraphe, d’une technique et toutes mes émotions, mes envies, mes plaisirs étaient complètement reniés. Lorsque mon corps devait se modeler à une chorégraphie, je n’étais plus moi, il y avait une sorte de dépersonnalisation pour réussir à reproduire ce que le chorégraphe avait déjà inscrit dans mon corps. Il fallait obéir, obéir, obéir. A l’époque je ne me rendais pas compte de ça, bien sûr, et je ne pouvais de toute façon pas me rebeller, trop désireuse de plaire à ma mère.

Les moments les plus joyeux étaient la scène, qui est l’aboutissement de toutes les épreuves passées.

J’ai passé 30 ans de ma vie à l’opéra et je n’ai acquis mes valeurs que dans ce milieu là. C’était ma maison mère, où j’ai vécu mon apprentissage de la vie, la construction de mon égo.

Quand le corps dit stop

Un jour, la faculté m’a dit que je devais arrêter la danse, pour des raisons de santé. J’avais 32 ans, à 11 ans de l’âge de la retraite. Je perdais soudainement ce terrain de jeu extraordinaire qu’était l’Opéra Garnier, je perdais une famille.

J’étais désemparée, je ne savais pas quoi faire de moi puisque je ne savais que danser.
Après avoir été sous pression à l’Opéra, j’ai vécu une dé-pression terrible. Même mes enfants n’avaient pas suffisamment de poids à ce moment là de ma vie pour m’animer.

Je suis devenue alcoolique et me suis morfondue un moment. Ensuite j’ai commencé une psychanalyse, la seule chose qu’on proposait à l’époque, mais elle me maintenait dans le vide plutôt que de m’aider à en sortir.

Donc j’ai commencé à apprendre. J’étais curieuse de tout, mais ce qui me plaisait le plus, c’était cette complétude quand je faisais travailler mon corps et mon esprit. Petit à petit j’en suis venue au coaching mais j’ai d’abord fait des études de psycho, je suis devenue praticienne Feldenkrais, alcoologue, j’ai fait de l’hypnose, de la graphologie, de la morphopsychologie… Je cherchais confusément quelque chose à l’intérieur de moi qui ne vibrait pas.

Je me suis ensuite formée au coaching, mais j’ai pataugé un moment, parce que je sentais que quelque chose n’allait pas sans que sache d’où venait cette incomplétude. Je m’ennuyais, et mes clients aussi, je sentais que quelque chose en moi sommeillait.

En parallèle du coaching, je faisais des études en alcoologie et toxicologie et je suis partie à Montréal finir mes études. Dans le centre de désintoxication oú j’ai travaillé, j’ai rencontré des coachs heureux, souriants, avenants qui discutaient avec leurs clients, allaient faire les courses avec eux, les emmenaient danser…

Ça a été un déclic. C’est comme si ma formation rigide et dogmatique en psychologie avait rogné mes ailes, et que je retrouvais la liberté. A mon retour, j’ai commencé petit à petit à introduire le corps et le mouvement dans mon coaching et mes clients repartaient désormais avec le sourire. C’est comme ça que j’ai créé le coaching somatique.

Bien se connaitre pour surmonter les épreuves

C’est parce que j’ai appris à bien me connaitre et à croire en moi que j’ai pu surmonter ces épreuves. Plus on s’assure de ses capacités et de ses ressources, plus on trouve le sens de sa vie.

Une bonne connaissance de soi permet de s’assurer qu’on est à sa place et de sentir quand on s’ennuie. C’est important de savoir en quoi on est bon et ce qu’on aime, et comment mettre cela en scène pour l’appliquer dans la joie et aller jusqu’au bout de ses talents.

Cette connaissance de soi passe aussi par le corps. Moi je n’ai pas eu le choix de faire de la danse et il a fallu que ce soit la maladie, mon corps, qui décide pour moi. A chaque fois que je regarde en arrière, ça a toujours été mon corps qui m’a donné la direction. Le corps est l’indicateur de nos émotions et de nos ressentis.

Laisser parler le corps, se sentir soi-même et écouter toutes les sensations, les émotions, les ressentis, tout ce qui brasse à l’intérieur de nous, tout ça converge dans une connaissance de soi et de ce que l’on veut véritablement.

Faire confiance à la vie

Un de mes petits slogans c’est “ce qui vient est bien”. Il faut essayer de garder le meilleur de chaque expérience et se demander ce qu’on peut faire pour améliorer ce qu’on vit, pour le rendre agréable et joyeux, et pour rester sur sa route. On a tous une vie à accomplir, et c’est ce qu’on va mettre dans cette vie qui va nous permettre de nous sentir utile, mais ce n’est pas toujours ce qu’on avait imaginé. La vie nous envoie aussi des messages et il faut rester à l‘écoute de qu’elle a à nous proposer sans rester enfermé dans ce qu’on subit.

Je ne serais pas la Josette que je suis si la danse n’avait pas été sur ma route. J’ai pu être très en colère après ma mère à une certaine époque de ma vie, mais aujourd’hui je la remercie. C’est parce que ça a été si dur et que j’ai autant souffert que j’ai pu découvrir la liberté. Ça a été une merveille et ça m’a motivé à rendre aux autres leur liberté.


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Josette est une Bloomeuse ! Lire son portrait sur Bloomr

Le site de Josette Lepine: Mon Coaching
Josette Lepine a créé deux associations :

* Le Coaching Somatique ou L’intelligence du corps en mouvement, paru début 2012 aux Editions Valeurs d’Avenir
Quelques videos sur sa chaine Youtube


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Bloomr décolle : lancement de notre plateforme de réflexion professionnelle

Ce mois-ci, nous lançons notre nouvelle plateforme d’accompagnement professionnel.

Avancer ensemble, chacun à son rythme

Nous avons conçu cet espace pour que les inscrits à notre programme Bloomr puissent le suivre à leur rythme, accéder à notre boîte à outils, partager leurs idées sur le forum et dialoguer avec des coachs professionnels.

A la différence d’un bilan de compétences traditionnel, le programme Bloomr permet de faire le point sur sa vie professionnelle d’où on veut (smartphone, tablette ou ordianteur), quand on veut.

Bloomr, un cocon bienveillant pour apprendre à s’orienter

A l’école, pendant les études, au chômage, en entreprise ou en indépendant, on est sans cesse jugé et il faut se dépêcher : c’est anxiogène et peu propice à une réflexion éclairée. Chez Bloomr, on propose l’inverse. On se pose, on est accueilli(e)s avec bienveillance, on n’est -enfin !- plus seul(e)s avec ses questions.

Piloter son parcours professionnel est presque devenu un art. Pourtant, personne ne nous y a vraiment préparé et beaucoup se trouvent démunis au moment du choix.

Or, bien s’orienter, ça s’apprend ! Acquérir les bons réflexes évite de prendre ces décisions dans la douleur ou l’urgence. Cet apprentissage passe par une meilleure connaissance de soi et par la maîtrise d’outils et de méthodes pour adopter une attitude proactive. Il peut se faire à n’importe quelle étape d’une vie professionnelle.

Nous voulons permettre à chacun d’acquérir ces outils et réflexes qui leur permettront de piloter leur parcours professionnel tout au long de leur vie.

Notre approche se veut positive et rassurante tout en restant pragmatique.

Déjà 7000 inscrits de 14 à 56 ans

Crée en juillet 2015, le programme Bloomr se faisait auparavant par mails. Il compte déjà plus de 7000 inscrits de tous horizons, de 14 à 56 ans.

Parmi ceux qui l’ont déjà fini, 84% ont déclaré avoir vu plus clair dans leur orientation grâce au programme, et 80% avoir repris confiance dans leur futur professionnel. Le forum compte 1450 utilisateurs actifs.

Sur le forum, on n’est absolument pas jugé. On y retrouve des personnes de tous âges et catégories socio-professionnelles qui se posent des questions, et c’est rassurant – Anne, 25 ans, inscrite au programme.


Toi aussi, apprends à t’orienter

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[Dossier Talents] Les 3 clés qui activent un talent – Partie 2

[Ceci est le cinquième article de notre Dossier Talents.]

Dans son parcours, Claire a réussi à réunir les 3 facteurs propices à l’activation de ses talents : une situation qui a permis la rencontre avec un domaine, rencontre qui s’est faite dans des conditions propices à éveiller son intérêt et qui a eu lieu au bon moment.

Zoom sur ces trois facteurs clés pour mieux comprendre comment favoriser l’émergence de ses talents.

1. Les circonstances favorables

La rencontre entre une personne et un domaine se fait à la faveur des circonstances propices qui dépendent fortement de l’environnement familial et social dans lequel elle évolue.

1.1. La situation familiale

La famille influence la décision de pratiquer une activité plutôt qu’une l’autre, de la poursuivre ou non, elle joue un rôle dans l’intensité de l’engagement et dans la capacité à surmonter les échecs, elle apporte son soutien affectif pour encourager et accompagner.

Plus on a eu l’opportunité d’expérimenter différents domaines dans sa jeunesse, plus il y a de chances qu’on ait eu l’occasion d’activer son potentiel.
Or, ce sont souvent les parents qui orientent leur enfant vers telle ou telle activité en fonction de leurs propres goûts ou de ce qui, à leur avis, pourrait convenir le mieux à leur enfant. Certains font de leur mieux pour proposer des activités variées dans différents domaines comme la musique, le sport ou l’art pour laisser à l’enfant choisir ce qui l’attire et lui correspond le plus. D’autres au contraire vont pousser leur enfant vers une activité précise par tradition familiale ou par conviction. D’ailleurs, ceux qui ont un niveau hors du commun dans un domaine ont souvent baigné dedans étant petits.

La place dans la fratrie et le sexe de l’enfant conditionnent également les activités qui lui sont suggérées ou refusées, de même que les moyens financiers des parents, certains passe-temps étant bien plus onéreux que d’autres.

La famille impacte aussi la façon dont on va exercer une activité, de par les valeurs qu’elle transmet. Certains parents vont par exemple inculquer le goût de la compétition et de l’effort tandis que d’autres feront passer le plaisir avant tout.

1.2. La pression sociale

Il n’y a pas que la famille qui influence notre découverte d’un domaine plutôt qu’un autre. Les amis, les collègues, la société dans son ensemble jouent aussi un rôle.
En fonction du milieu social dans lequel on évolue, certaines activités seront plus reconnues que d’autres. Les effets de mode orientent aussi nos choix : on aura tendance à éviter des activités jugées ringardes ou peu reconnues.

Cette pression est également présente à l’âge adulte et influence donc la découverte d’activités nouvelles tout au long de la vie. Peu d’hommes se lancent par exemple dans des formations d’assistantes maternelles, l’éducation des enfants étant un domaine traditionnellement féminin. Beaucoup d’adultes s’interdisent de tester certaines activités qui pourraient pourtant leur permettre d’utiliser leurs talents, par peur des qu’en-dira-t’on et des convenances.

A contrario, trouver sa tribu, se sentir appartenir à un groupe et être dans son élément est un puissant levier pour développer son potentiel.

1.3. L’accessibilité

Au delà de l’influence des autres, notre rencontre avec un domaine dépend aussi de circonstances pratiques et matérielles.

L’environnement géographique conditionne par exemple les activités auxquelles on a accès et donc qu’on est susceptible de découvrir. Une personne qui vit dans une ferme en pleine nature, entourée d’animaux et libre d’explorer les pâturages alentours ne sera pas confrontée aux mêmes activités que celle qui habite une grande ville qui aura, quant à elle, accès à une plus grande variété de formations théoriques.

D’ailleurs, beaucoup de personnes sont tombées sur le domaine qui a permis d’activer leurs talents par chance, parce qu’ils ont eu l’occasion de le tester facilement. Par exemple, commencer la danse parce qu’on vit au dessus d’une école ou s’initier à la couture avec sa tante dont c’est le métier ou bien encore, découvrir l’aquarelle grâce au centre aéré de sa ville qui proposait un atelier peinture tous les mercredi.

C’est une des raisons pour lesquelles on peut activer des talents à tous les stades de la vie au gré de nos découvertes, de nos expériences.

2. Les conditions initiales

Le fait qu’on décide de développer ou non un talent une fois qu’on l’a activé dépend beaucoup des conditions initiales de sa mise en action.

2.1. Le contexte

 » Le potentiel n’est pas « en nous ». C’est la nécessité et l’utilité provoquées par une situation donnée qui vont permettre d’activer son potentiel.” – Yves Richez

La façon dont les aptitudes s’activent est propre au contexte, à la situation dans laquelle on les utilise.
Par exemple, un talent pour la négociation ne va pas s’exprimer de la même façon si on s’en sert pour négocier avec un commerçant du souk de Marrakech, avec le responsable commercial de notre fournisseur, ou avec le collègue avocat de la partie adverse pour régler un litige.

Le contexte est un déclencheur de mise en action de nos talents. D’ailleurs, certains enfants développent des aptitudes particulières en réaction à leur vécu, au contexte dans lequel ils ont grandi. C’est le cas de certains enfants d’expatriés qui déménagent tous les 3 ans pour se retrouver dans un nouveau pays, une nouvelle école, une nouvelle culture et qui développent une capacité hors norme à tisser des liens rapidement et à s’adapter à n’importe quel milieu social et groupe d’individus.

Parallèlement, cela signifie que le contexte peut faire blocage à l’expression de notre potentiel si l’environnement n’est pas propice. Par exemple, quelqu’un qui aurait un talent pour créer des liens avec de nouvelles personnes mais qui aurait besoin pour y arriver d’une ambiance harmonieuse et respectueuse pourrait perdre ses moyens et ne pas être capable d’activer ce talent dans une atmosphère pesante ou nocive.

Bref, il n’y a pas UN bon moment pour activer son potentiel. Sinon, cela voudrait dire que si on le laisse passer, nos talents seraient condamnés à rester dormants pour le restant de nos jours. Ils peuvent s’activer dans différents contextes, à différentes périodes et pour répondre à différents besoins. Claire, par exemple, aurait aussi bien pu exploiter sa créativité et son souci du détail pour devenir une excellente photographe, designeuse ou styliste, si ses parents lui avaient offert un appareil photo pour ses 12 ans avant un voyage en Islande ou qu’il y avait eu un club de couture dans son lycée avec un concours de mode à la fin de l’année.

2.2. Les conditions d’apprentissage favorables

Trouver l’environnement propice pour éveiller l’intérêt et faciliter l’apprentissage est une des clés pour développer ses talents. Or, chacun possède son propre mode de fonctionnement.

Certains aiment la liberté et l’anonymat de la Fac tandis que d’autres ont plutôt besoin de l’encadrement et de l’accompagnement plus personnalisé de l’IUT.
Il y a ceux qui aiment apprendre en groupe et ceux qui préfèrent avancer seuls.
Certains ont besoin de passer par la pratique pour comprendre les phénomènes, d’autres assimilent mieux en intégrant d’abord la théorie pour ensuite passer aux applications concrètes.
Beaucoup nécessitent la présence physique de l’enseignant, ses explications en direct, tandis que d’autres préfèrent l’écran et le virtuel.

Tout l’enjeu est de s’initier à l’utilisation de ses talents dans un environnement qui d’une part nous correspond et d’autre part permet de développer ses aptitudes de façon à ce qu’elles répondent précisément aux besoins qu’on a de les utiliser.
Imaginons que ton talent d’observation hors du commun s’active lorsque tu pars faire de la cueillette de plantes comestibles en pleine nature parce que tu es imbattable lorsqu’il s’agit de les repérer dans leur environnement respectif.

Si la formation à laquelle tu t’inscris pour développer cette aptitude consiste à observer pendant des heures, entre quatre murs, des plantes sous vitre et au microscope pour apprendre leurs formes, leurs noms scientifiques, leurs particularités cellulaires par coeur dans l’espoir de les reconnaitre plus tard dans leur habitat naturel, tu auras probablement abandonné la formation avant même d’avoir fait ta première sortie botanique.

Les conditions d’apprentissage doivent être en adéquation avec le contexte dans lequel les aptitudes seront utilisées.

Quels que soient le mode et les conditions d’apprentissage, le formateur/enseignant joue un rôle fondamental dans la façon dont on va vivre et apprécier notre premier contact avec un domaine de connaissance. Est il bienveillant ? Encourageant ? Pédagogue ? Ou au contraire stressant, intimidant, trop strict, culpabilisant ? Joue t’il son rôle de soutien, de guide, de conseiller ? Réussit-il à trouver le juste équilibre entre discipline et plaisir ? Fournit-il du feedback positif et constructif pour permettre de progresser ?

Le formateur/enseignant a le pouvoir de transmettre le goût d’apprendre et de se perfectionner ou au contraire de saper toute ambition de progresser.

3. La temporalité: le moment propice

Pour éveiller ton intérêt et t’inciter à activer tes talents, il faut que la rencontre se fasse au bon moment, de sorte qu’elle trouve un écho dans ta situation personnelle, dans tes aspirations et tes besoins.

Pour Claire, sa rencontre avec la programmation s’est faite au bon moment. D’une part, parce qu’elle avait déjà pour ambition de créer son propre jeu vidéo et qu’elle a donc vu dans la programmation un moyen d’y parvenir et a immédiatement perçu l’utilité de l’activation de ses talents. D’autre part, parce que c’était à un moment de sa vie où elle pouvait se consacrer à développer ses talents: elle avait la maturité suffisante, le temps…

Or, le moment de cette rencontre est souvent le résultat d’une coïncidence, combinaison de plusieurs facteurs extérieurs : le cousin qui a reçu un skateboard pour Noël que l’on peut emprunter, l’amie qui se marie et a besoin d’aide pour organiser son mariage, la voiture qui tombe en panne à l’étranger sans accès à un garage et qu’il faut apprendre à réparer, la collègue qui part en arrêt maladie et qu’il faut remplacer….

Il y a donc une part de chance et de hasard dans l’activation de notre potentiel. Mais cela ne signifie pas pour autant que tu ne peux pas forcer cette chance pour favoriser l’utilisation de tes talents au bon moment et dans les bonnes conditions.

4. L’importance de faire des expériences

C’est en faisant des expériences dans le plus de domaines possibles pour mettre en oeuvre l’éventail le plus large possibles d’aptitudes que tu te donneras le plus de chances de découvrir quand et comment s’active ton potentiel.
Le meilleur moyen d’y arriver est de rester ouvert aux opportunités qui se présentent et de les provoquer en faisant l’effort de sortir de ta zone de confort.
La clé, ensuite, est d’apprendre à tirer des enseignements de ces expériences en étant attentif à ce qu’elles provoquent en toi.
Plus tu sauras reconnaître les moments qui éveillent ta curiosité et mobilisent tes forces et aptitudes naturelles, plus tu seras être capable d’identifier les conditions émergentes à leur utilisation pour reproduire ce schéma, te placer toi-même dans ces conditions et exploiter tes talents dans des situations variées pour les aiguiser et mieux les comprendre.


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[Reconversion] Barbara, blogueuse : l’énergie de la liberté

Barbara, ex chef de produit et quasi-ex-traductrice dégage une belle énergie positive. A bientôt 50 ans, cette entrepreneure multi-casquettes entame un énième virage dans sa carrière pour devenir blogueuse professionnelle et se lancer dans le coaching.

Le luxe de la liberté

Je cumule plusieurs casquettes. Je fais de la traduction et de la rédaction pour des magazines de santé, et j’essaie en parallèle de développer une activité de blogging autour de deux blogs. Le premier, Humour Me by Barbara est un blog humoristique pour les mamans débordées qui raconte les péripéties d’une femme avec un mari et trois enfants. Je publie un billet par semaine, donc 52 par an, et j’auto-édite un livre chaque année qui les rassemble*. Le deuxième blog s’appelle En 1 Mot et j’y passe en revue les outils du développement personnel de type sophrologie, PNL, l’alimentation, la spiritualité…

Mon objectif est de pouvoir en vivre en lançant des programmes numériques autour de l’accompagnement au changement. L’idée est de prendre les gens par la main, leur proposer un planning, des groupes de relâche et un coaching soit par Skype, soit par mail, ça reste à définir. J’envisage de faire une formation de coach prochainement pour avoir une certification RNCP.

Mon maître mot dans ma vie professionnelle, c’est la liberté. Quand j’ai quitté le salariat en 2000 pour me mettre à mon propre compte, j’ai réalisé un rêve et je ne rendrais pour rien au monde cette liberté.
Je me souviens à une époque quand je rentrais du travail, j’étais vide. Il n’y avait plus rien. Plus d’énergie, plus d’envie, trop fatiguée même pour avoir envie d’échanger avec mon fils. Aujourd’hui, j’aligne les mêmes heures voire plus, mais avec une autre énergie. Quand on est libre, il y a un espace qui permet la créativité, de toucher ses propres limites.

Ceci dit, la liberté est fantastique mais elle a un prix. La sécurité financière pour commencer, ce que je résous en partie grâce au salariat de mon mari sur lequel j’ai la chance de pouvoir m’appuyer. Si j’élevais seule mes enfants je tiendrais peut être un autre discours.

Après la crise, le renouveau

Mon parcours professionnel a suivi pas mal de chemins de traverse et de détours. Je suis très loin de mon métier d’origine.
Après une école de commerce, j’ai commencé comme chef de produit marketing puis j’ai gravi les échelons jusqu’à devenir chef de produit international pour un grand groupe de l’industrie pharmaceutique.

Ce qui a débuté le changement c’est un évènement extérieur que je n’ai pas du tout maîtrisé : j’ai été licenciée de façon très inattendue. Cet évènement a changé toute la donne et m’a donné un coup de pied au derrière. Je me suis dit que c’était le moment de faire quelque chose que j’avais toujours eu envie de faire mais que je n’avais jamais osé parce que j’étais dans le salariat avec ses avantages, son prestige. Ça a été le déclenchement pour me mettre à mon propre compte.

Je voulais un job qui me permette d’être freelance en restant à la maison. Comme j’aime écrire et que je parle couramment anglais et allemand, la traduction s’est imposée comme une évidence. Je n’avais pas vraiment besoin de diplôme, j’avais un carnet d’adresses important et je connaissais bien ce domaine, ce qui m’a permis de développer assez naturellement une clientèle. J’ai appris en autodidacte, et je fais ça depuis 17 ans.

La transition vers ce qu’on aime : une phase délicate à gérer

Le problème quand on traduit, c’est qu’on ne traduit pas ses propres mots, on traduit un texte, parfois mal écrit, par une autre personne, on est toujours un peu prisonnier de la version d’origine. J’avais envie d’être plus créative et je me suis lancée dans l’écriture d’articles.

Aujourd’hui je suis dans une phase de transition. Si vous me demandez aujourd’hui, je me sens blogueuse, conférencière, coach mais pas traductrice. Je suis passée dans une autre énergie. J‘aimerais arrêter mon métier de traductrice qui ne me nourrit plus pour me consacrer à 100% à mon blog mais c’est ce qui paye mes factures. C’est une source de tiraillements, mais j’ai besoin de sentir que je suis auto suffisante donc j’accepte les frustrations inévitables que cause cette situation et je la vis du mieux que je peux. On a tous des phases comme ça qu’on doit négocier, on fait toujours des compromis.

Cette phase est aussi une bonne source de stress pour réussir à gérer tous ces projets en parallèle ! Ça exige de bien s’organiser au quotidien et de se discipliner. La persévérance apporte des choses extraordinaires. Je suis pas mal les conseils de Laura Mabille qui a mis en place le réveil matinal. L’idée est de se réveiller à 5h30 du matin pour avoir 1h30 ou 2h pour ses projets. Je le fais deux à trois par semaine et ça booste ma performance, c’est mon moment à moi où personne ne vient m’interrompre. Je fais aussi 5 à 10mn de méditation au moins 5 fois par semaine. J’ai un planning dans lequel je rentre des rendez-vous avec moi-même pour me contraindre à une certaine discipline.
J’accepte aussi de mieux en mieux qu’il faut du temps. J’apprends la patience.
Garder une certaine légèreté

Aujourd’hui, je remercie mon ex-patronne de m’avoir licenciée !
Dans toute crise il y a déjà l’essence d’un renouveau, si on veut bien regarder. C’est une opportunité pour se remettre en question et rebondir.

Dans ces moments, la capacité à porter un regard positif sur les choses joue un grand rôle. Il s’agit de relativiser, de prendre de la distance et de laisser les émotions un peu de côté pour tirer le meilleur parti de chaque expérience. C’est ce qui permet de rebondir et de ne pas en rester à la première lecture des choses, de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
Je suis persuadée que l’être humain est fait pour vivre des belles choses et c’est à nous de les trouver.

À mon fils de 20 ans, je dis : va là où ton coeur te porte, parce que ton coeur ne se trompe pas. Ton mental, en revanche…méfie toi !
C’est important d’être maître de sa destinée sans se laisser influencer par les attentes des autres et d’aller où on a envie d’aller.


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Les blogs de Barbara Reibel:

* 52 nuances de vie


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[Dossier Talents] Les 3 clés qui activent un talent – Partie 1

[Ceci est le quatrième article de notre Dossier Talents.]

Claire, sur la route de ses talents

Claire est une programmeuse de jeux vidéo hors pair. Sa botte secrète ? Elle combine sa créativité exceptionnelle et son souci du détail pour proposer des solutions innovantes et les mettre en oeuvre avec minutie. Jamais vous ne verrez une faute d’étourderie dans une de ses lignes de code !

A 13 ans, fascinée par les jeux vidéos, passe-temps favori de son grand-frère, elle décide d’en créer un à son tour. Au collège, M. Vera, son professeur de technologie, passionné par la programmation, consacre un de ses cours à une initiation sur le sujet. Claire est suspendue à ses lèvres. Son prof s’en aperçoit et lui conseille de s’inscrire au programme gratuit Campus Junior, pour apprendre les bases de la programmation.

Cette méthode ludique lui fait découvrir à son rythme les bases de la programmation et mobilise son imagination débordante. Chaque semaine, elle y consacre plusieurs heures pendant lesquelles elle ne voit pas le temps passer. Claire comprend vite, progresse à toute allure et termine le programme avec enthousiasme. Grâce à cette initiation, elle a réussi à créer un jeu simple qui plait à ses amis dont elle est très fière. Maintenant, elle a envie de perfectionner son apprentissage pour pouvoir créer des jeux encore plus complexes.

Ses parents l’encouragent, même si leur entourage trouve étonnant que leur fille s’adonne à cette activité peu courante chez une fille de son âge. Heureusement, ils habitent Paris où plusieurs associations proposent des cours adaptés aux adolescents. Claire s’inscrit aux ateliers hebdomadaires Magic Makers pour apprendre avec des ados de son âge à créer un jeu vidéo comme une pro. Le formateur est passionnant, pédagogue, bienveillant et Claire se sent dans son élément au sein du groupe.

Elle participe à un concours de création de jeu vidéo et le remporte. Boostée par toutes ces expériences, elle décide de poursuivre son apprentissage. Elle passe un nombre incalculable d’heures à se perfectionner, enchaîne les stages pour découvrir de nouveaux langages, participe à des coder dojo, développe plusieurs jeux vidéos gratuits pour mobile qui rencontrent beaucoup de succès et, le bac en poche, intègre l’EPITA.

Puis elle trouve sa place dans un studio de développement de jeux vidéo. Elle peut ainsi exploiter au maximum son potentiel et ses connaissances avec plaisir et enthousiasme.

Les facteurs d’activation des talents

Si Claire a réussi à faire fleurir son talent et à devenir une programmeuse hors pair c’est que :

1) Les conditions favorables étaient réunies : la passion de son frère et l’initiation par son prof de techno ont allumé l’étincelle. Sa famille l’a encouragée sans s’arrêter au fait que c’était un passe-temps peu commun pour une ado et l’a soutenue financièrement en lui payant des cours. Des ateliers adaptés à son âge étaient accessibles près de chez elle.

2) Il y a eu une coïncidence opportune entre son intérêt et son envie de creuser un sujet, le besoin pour cela d’utiliser ses aptitudes et l’occasion de le faire : elle avait envie de créer des jeux vidéos, et avait besoin pour cela de développer ses aptitudes.

3) Les conditions initiales de sa “rencontre” avec la programmation lui ont donné envie de poursuivre cette activité et de se perfectionner : le format du programme Campus Junior était adapté à son mode d’apprentissage et par la suite, elle s’est sentie comme un poisson dans l’eau aux ateliers Magic Makers. Elle a été accompagnée et poussée par des formateurs qui l’ont incitée à se donner à fond, et elle s’est intégrée à merveille dans le groupe d’élèves.
Son apprentissage a été jalonné d’évènements qui ont alimenté sa motivation : concours, stages, réalisations, rencontres…

Comme le rappelle Yves Richet*, le talent brut est un potentiel qui ne prend de la valeur que s’il est activé au bon moment et dans les bonnes conditions pour répondre à un besoin précis.
Csikszentmihalyi était arrivé à une conclusion semblable en étudiant les progrès dans une activité sportive* *. Selon lui, le talent est le résultat d’une rencontre fructueuse entre un individu, un domaine et les conditions émergentes favorables.

Nos talents s’expriment lorsque nous découvrons un domaine qui éveille notre intérêt, que nous ressentons la nécessité d’accomplir quelque chose de spécifique dans ce domaine et que nous avons besoin pour y parvenir d’activer nos aptitudes naturelles.
Pour que nos talents se développent, il faut ensuite que leur utilisation nous ait procuré suffisamment de satisfaction pour nous donner envie de continuer à les exploiter et de nous perfectionner.

Dans le cas de Claire, ses aptitudes ont a été activées pour programmer des jeux vidéos. Bien sûr, son exemple est un cas d’école où toutes les planètes se sont alignées pour créer les conditions idéales à leur mise en action et développement. Mais elle aurait aussi pu y parvenir même si son parcours avait été moins fluide et les conditions moins favorables, par exemple si son frère n’avait pas joué aux jeux vidéos, si ses parents ne l’avaient pas autant encouragée ou si elle n’avait pas découvert Campus Junior. Il lui aurait fallu déployer encore plus de pugnacité et d’énergie, elle se serait eut être retrouvée à exploiter ses talents non pas pour créer des jeux vidéos mais pour concevoir des applications éducatives, mais avec de l’envie et de la persévérance, elle aurait réussi à mettre son potentiel au service de la programmation.

Toutefois, il arrive aussi qu’un talent demeure à l’état de potentiel sans qu’il ne soit jamais activé si l’occasion ne s’est pas présentée, en l’absence de conditions émergentes ou de moment propice.

Sources :

* RICHEZ Y., Stratégie d’actualisation des potentiels, Qui-opère-selon-stratégie, Thèse doctorale, Université Paris Diderot, 2015

** Les significations accordées aux événements et aux aléas d’une carrière sportive : des sources du développement de l’expertise – Jean-Luc Tomás et Philippe Fleurance


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